Andrej Babis et le mouvement populiste ANO sont les grands favoris des élections législatives qui se tiendront en République tchèque les 3 et 4 octobre. En cas de victoire, l’ancien Premier ministre a promis de se rapprocher de la Slovaquie de Robert Fico et de la Hongrie de Viktor Orban (un politicien très pro-Israël). Une perspective qui inquiète le gouvernement sortant et ses partisans.
COURRIER INTERNATIONAL: « Devant quelques dizaines de personnes réunies sur la place de Modrice, village des environs de Brno (400 000 habitants, deuxième ville tchèque), Andrej Babis explique comment il compte mettre fin à la “folie verte de Bruxelles”. “Voleur ! Menteur !” crie au même instant un jeune homme de la fenêtre ouverte d’un bus qui passe à proximité.
Rien cependant qui ne puisse perturber l’ancien Premier ministre. Son équipe continue de passer le micro aux curieux qui souhaitent poser une question au grand favori des élections, selon tous les sondages.
Une probable coalition avec les extrêmes
Cette victoire annoncée du mouvement ANO, dont il est le leader, sera néanmoins probablement insuffisante pour disposer de la majorité à la Chambre des députés. Pour former un gouvernement, Andrej Babis sera donc contraint de s’allier à d’autres formations.
Une perspective qu’il a soigneusement évité d’évoquer durant la campagne, alors que beaucoup le disent prêts à coopérer avec le parti d’extrême droite SPD ou avec la coalition d’extrême gauche Stacilo (“Ça suffit !”), au sein de laquelle figure notamment le Parti communiste. Pour l’heure, il préfère persuader son auditoire. “Nous aspirons à un gouvernement monocolore, il faut que vous votiez pour nous !”
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