Près de 30 % des époux ou épouses de réservistes admettent avoir envisagé une séparation ou un divorce

i24NEWS
La guerre déclenchée le 7 octobre 2023 par l’attaque du Hamas continue de frapper non seulement le front militaire, mais aussi les foyers des réservistes mobilisés. Selon un premier rapport publié dimanche par le Bureau central des statistiques d’Israël, la moitié des conjoints de soldats de réserve déclarent que leur relation de couple a été affectée par l’absence prolongée liée au service militaire.
D’après l’étude, 50 % des époux ou épouses de réservistes disent avoir subi des tensions conjugales, et près de 30 % admettent avoir envisagé une séparation ou un divorce. L’impact est d’autant plus marqué que la durée du service augmente : 36 % des conjoints de soldats mobilisés moins de 50 jours évoquent une détérioration de leur relation, contre 57 % pour ceux dont le conjoint a servi entre 200 et 350 jours.
Les enfants ne sont pas épargnés. Plus de la moitié des conjoints (52 %) signalent une dégradation de l’état psychologique de leurs enfants de moins de 21 ans. Le chiffre grimpe à 63 % lorsque le réserviste a été mobilisé entre 200 et 250 jours.
Face à ces difficultés, 61 % des familles déclarent avoir eu besoin d’aide, principalement sous la forme d’un soutien psychologique (55 %) ou financier (38 %). Plus d’un tiers des couples (35 %) ont eu recours à une assistance psychologique, souvent auprès de praticiens privés, notamment dans les familles de soldats servant dans les unités terrestres.
L’entraide familiale reste la première source de soutien : 75 % des couples en difficulté se sont tournés vers leurs proches, avec des taux encore plus élevés dans les foyers religieux (83 %). L’armée et les autorités locales apparaissent en retrait : seuls 30 % des familles déclarent avoir reçu une aide directe de l’armée, et 23 % de leur collectivité.
Par ailleurs, 87 % des familles affirment avoir perçu les allocations promises par la Sécurité sociale israélienne, mais près d’un cinquième ne les ont reçues qu’en partie.
Conscient de ces tensions, un porte-parole de l’armée a assuré au média Ynet que Tsahal « travaille à améliorer l’utilisation de ses effectifs et à élargir l’éventail de l’aide apportée aux réservistes et à leurs familles ». L’armée affirme vouloir développer de nouvelles solutions pour alléger le poids psychologique et matériel de cette mobilisation prolongée.
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