Donald Trump a affirmé mardi que son administration était « en train de s’approcher » d’un accord avec l’université de Harvard, devenue la cible numéro un de sa croisade contre les élites universitaires. Selon le président américain, l’établissement devrait verser environ 500 millions de dollars pour mettre fin au bras de fer engagé depuis son retour à la Maison-Blanche.
S’exprimant depuis la Maison-Blanche, Donald Trump a indiqué que l’accord n’était pas encore finalisé mais qu’il inclurait un rôle actif de Harvard dans la gestion d’écoles de formation professionnelle. « Vous savez, c’est un gros investissement dans la formation professionnelle, réalisé par des gens très intelligents. Et ensuite leurs péchés seront pardonnés », a-t-il déclaré. Sollicitée, l’université n’avait pas réagi dans la soirée.
Une guerre sans relâche contre Harvard
Depuis janvier, le président accuse Harvard de propager l’idéologie « woke », un terme qu’il emploie pour désigner de manière péjorative les initiatives progressistes en faveur des minorités. Il reproche également à l’établissement de ne pas avoir suffisamment protégé ses étudiants juifs ou israéliens lors de manifestations propalestiniennes sur le campus. En guise de sanction, l’administration avait retiré plus de 2,6 milliards de dollars de subventions fédérales.
Début septembre, une juge de Boston avait annulé ce gel de financements, jugeant qu’il s’agissait d’une atteinte à la liberté d’expression garantie par le premier amendement. Elle avait toutefois relevé qu’« il était clair, de l’aveu même de Harvard, que l’université a été gangrenée par l’antisémitisme ces dernières années et aurait pu (et dû) mieux traiter ce problème », tout en soulignant le peu de lien entre cette question et les recherches visées par les coupes budgétaires. Malgré cette décision, Washington a récemment imposé de nouvelles restrictions à l’université pour l’accès à certains fonds fédéraux.
Columbia a déjà payé 221 millions de dollars
Harvard n’est pas la seule institution visée par la Maison-Blanche. En juillet, Columbia a accepté de payer 221 millions de dollars pour mettre fin aux enquêtes ouvertes par le gouvernement. L’université de Pennsylvanie a, de son côté, annoncé l’interdiction faite aux femmes transgenres de participer à ses compétitions sportives féminines.
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L’accord annoncé avec Harvard, d’un montant sans précédent, marquerait une étape décisive dans la campagne de Donald Trump contre les grandes universités américaines.
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