Ce lundi à la Maison-Blanche, Donald Trump va mettre tout son poids dans la balance pour convaincre Benyamin Netanyahou de valider un plan de paix ambitieux pour Gaza. Le président américain, qui se dit « très confiant » avant cette rencontre cruciale, veut transformer des mois de tensions en percée diplomatique. « Nous avons une réelle chance d’atteindre quelque chose de grand… tout le monde est prêt pour quelque chose de spécial, une première », a-t-il assuré dimanche sur Truth Social.
Selon Karoline Leavitt, porte-parole de la Maison-Blanche, « les deux parties » sont appelées à accepter un plan américain en 21 points. « Les deux parties devront faire quelques concessions », a-t-elle averti sur Fox News. Ce texte prévoit un arrêt immédiat des combats à Gaza, un retrait progressif de l’armée israélienne et la libération de tous les otages dans les 48 heures suivant le cessez-le-feu. En échange, Israël libérerait plus de mille prisonniers palestiniens. L’ancien Premier ministre britannique Tony Blair est pressenti pour jouer un rôle clé dans une administration de transition sur le territoire.
Pressions internes et diplomatie américaine
Benyamin Netanyahou arrive affaibli sur la scène internationale et contesté à domicile par des manifestations réclamant un cessez-le-feu. Ses alliés d’extrême droite, comme le ministre Bezalel Smotrich, exigent que l’armée conserve une « liberté totale d’action » dans Gaza même en cas d’accord. De son côté, Donald Trump a prévenu qu’il « ne permettra pas à Israël d’annexer la Cisjordanie », un veto qui pèse sur le Premier ministre israélien déjà soumis aux exigences des nationalistes.
En neuf mois, Donald Trump n’a jamais remis en cause son soutien à Israël, mais ses idées pour sortir du conflit déclenché par l’attaque du Hamas du 7 octobre 2023 ont évolué. Pour Natan Sachs, expert au Middle East Institute à Washington, « Benyamin Netanyahou préfère clairement continuer la guerre, mais il n’est pas impossible pour Donald Trump de le convaincre d’y renoncer ». Cette rencontre de haut niveau, suivie d’une conférence de presse, pourrait marquer un tournant si le plan américain aboutit. Mais le chemin vers un accord reste semé d’incertitudes.
La source de cet article se trouve sur ce site
