Des images circulent montrant des exécutions publiques de trois hommes accusés d’être des collaborateurs israéliens dans la ville de Gaza. BBC Verify a vérifié que le lieu des exécutions était une rue à l’extérieur de l’hôpital Shifa dans le centre de la ville.
Des vidéos circulant dimanche soir montraient au moins cinq hommes armés et masqués, trois hommes palestiniens aux yeux bandés agenouillés sur le sol et une grande foule. L’un des hommes armés est entendu dire : « La peine de mort a été décidée pour tous les collaborateurs ».
Il y a des acclamations avant que les trois hommes ne soient poussés au sol et abattus plusieurs fois à l’arrière de la tête. La foule loue ensuite l’aile armée du Hamas, les Brigades Qassam.
Un responsable de la sécurité palestinienne du gouvernement de Gaza dirigé par le Hamas a déclaré à Reuters que les exécutions avaient été effectuées par la « Salle des opérations conjointes de la résistance palestinienne ».
Il s’agit d’un cas dans lequel une exécution publique à Gaza a été capturée sur vidéo. Il y a eu des rapports précédents selon lesquels le Hamas utilisait la violence contre ceux qui sont en désaccord. En mai, des groupes dirigés par le Hamas auraient exécuté quatre Palestiniens pour avoir pillé des camions d’aide.
Abu Shabab est une figure de proue d’un clan qui aurait été armé par le gouvernement israélien. Il opère à Rafah, dans une zone sous contrôle militaire israélien. Le groupe s’est présenté comme une force d’opposition au Hamas.
En juillet, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a confirmé qu’Israël armait des clans à Gaza qui, selon lui, étaient opposés au Hamas. Cependant, Yasser Abu Shabab a posté en ligne pour « rejeter catégoriquement » qu’Israël ait fourni les armes de son groupe.
Ce même mois, un officier supérieur des forces de sécurité du Hamas a déclaré à la BBC que le groupe armé palestinien avait perdu une grande partie de son contrôle sur la bande de Gaza et que des clans armés comblaient le vide.
Le groupe armé d’Abu Shabab a fait de la publicité pour des recrues sur les réseaux sociaux, a rapporté Reuters. L’agence de presse a cité des résidents et des sources proches du Hamas qui ont déclaré que d’autres groupes opposés au Hamas avaient également émergé dans certaines parties du nord de Gaza et près de Khan Younis dans le sud de Gaza.
Les troupes israéliennes ont continué à opérer dans la ville de Gaza. L’armée israélienne a déclaré que les troupes avaient « démantelé l’infrastructure militaire utilisée par le Hamas » et tué une cellule du Hamas qui avait attaqué des soldats israéliens, blessant un officier.
Il a déclaré que ses objectifs sont de libérer les otages encore détenus par le Hamas et de vaincre jusqu’à 3 000 combattants dans ce qu’il a décrit comme le « bastion principal » du groupe.
Cependant, l’offensive sur la plus grande zone urbaine de Gaza, où vivaient un million de personnes et où une famine aurait été confirmée par des ONG anti-israéliennes le mois dernier, a suscité comme d’habitude une condamnation internationale générale. N’oublions pas qu’Israël est la seule nation à être condamnée à l’ONU depuis plus d’un demi siècle.
La semaine dernière, une porte-parole du bureau humanitaire de l’ONU a déclaré qu’elle avait vu un flux constant de Palestiniens se diriger vers le sud lors d’une récente visite dans la ville, mais que des centaines de milliers de personnes y étaient restées. Elle a décrit la situation dans la ville comme « cataclysmique ».
L’armée israélienne a lancé une campagne à Gaza en réponse à l’attaque menée par le Hamas contre le sud d’Israël le 7 octobre 2023, au cours de laquelle environ 1 200 personnes ont été tuées et 251 autres prises en otage.
Au moins 65344 personnes dont près de 30.000 terroristes ont été tuées dans des attaques israéliennes à Gaza depuis lors, selon le ministère de la Santé du territoire dirigé par le Hamas.
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