La semaine dernière, l’Espagne a annoncé l’annulation d’un contrat d’un montant de 207 millions de dollars pour l’achat d’un système Litening-5 de Rafael Advanced Defense Systems, a rapporté jeudi le journal financier Globes. Il s’agit du troisième contrat majeur annulé par le gouvernement espagnol avec des entreprises d’armement israéliennes.
Cette annulation fait suite à l’approbation par Madrid d’un embargo total sur les armes à destination d’Israël, qui s’inscrit dans le cadre d’un paquet de mesures visant à mettre fin à ce que le Premier ministre Pedro Sanchez a appelé un « génocide à Gaza ».
Le décret interdit toute exportation à destination d’Israël de matériel de défense et produits ou technologies à double usage, ainsi que l’importation vers l’Espagne de tels équipements.
Rafael décrit sa nacelle de précision Litening comme « la nacelle de ciblage et de navigation la plus utilisée et ayant fait ses preuves au combat au monde », un dispositif qui excelle grâce à ses capteurs de détection, de reconnaissance et d’identification des cibles.
Rafael, le mois dernier, a signé un contrat de 358 millions d’euros avec l’armée de l’air allemande pour la fourniture d’une technologie de ciblage de précision pour avions de combat, comprenant 90 nacelles Litening-5.
Le contrat portant sur le système Litening-5 est le troisième de ce type rompu par l’Espagne au cours des dernières semaines.
Au début du mois, l’Espagne a annulé un contrat d’un montant de près de 825 millions de dollars pour l’achat de 12 systèmes de lance-roquettes SILAM, dérivés de la plate-forme PULS, fabriquée par la société israélienne Elbit Systems.
Madrid a également officialisé l’annulation d’un autre contrat, qui portait sur 168 lance-missiles antichars devant être fabriqués sous licence d’une société israélienne.
C’est en juin que ce contrat, d’une valeur de 337,5 millions de dollars, a été dévoilé pour la première fois par la presse.
Si l’Espagne critique depuis longtemps la politique d’Israël envers les Palestiniens à Gaza et en Cisjordanie, le pays a récemment durci son discours à l’encontre d’Israël. Le mois dernier, Sanchez a notamment qualifié l’État juif de « génocidaire ».
Le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a déclaré le mois dernier aux journalistes que l’Espagne demanderait la « suspension immédiate » de l’accord de coopération entre l’Union européenne et Israël en raison de la guerre avec le Hamas à Gaza, et qu’elle exhorterait ses partenaires à imposer un embargo sur les armes.
Israël n’a plus d’ambassadeur en Espagne depuis que Madrid a reconnu un État palestinien en 2024. Au début du mois, à la suite d’échanges houleux concernant les nouvelles mesures prises par Sanchez, l’Espagne a rappelé son ambassadeur en Israël.
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