Rubio: la reconnaissance de l’État palestinien a fait dérailler les négociations sur les otages
Le chef de la diplomatie américaine a ajouté qu’il existait encore une « fenêtre d’opportunité » pour parvenir à un accord de cessez-le-feu pour les otages.
Le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio a souligné mardi qu’il n’y avait pas d’Etat palestinien, malgré sa reconnaissance par plusieurs pays occidentaux cette semaine, et a déclaré que l’initiative diplomatique menée par la France et l’Arabie saoudite avait fait dérailler les efforts visant à mettre fin à la guerre entre Israël et le Hamas.
« Il n’y a pas d’État palestinien, peu importe le nombre de documents publiés, et le seul moment où il y en aura un, c’est s’il y a une négociation avec Israël, ce qui est actuellement impossible parce qu’ils sont en guerre avec le Hamas », a déclaré Rubio à CBS News dans une interview.
Il a souligné que le Hamas avait massacré quelque 1 200 Israéliens lors du massacre du 7 octobre 2023. « Tant que cela dure, tout cela n’a plus d’importance ; c’est presque un projet de vanité pour quelques dirigeants mondiaux », a-t-il déclaré.
Lundi, le président français Emmanuel Macron, ainsi que les dirigeants de la Belgique, du Luxembourg, de Malte et de Monaco, ont reconnu un État palestinien lors d’un sommet à New York. Cette décision fait suite à des actions similaires entreprises la veille par le Royaume-Uni, le Canada, l’Australie et le Portugal.
Rubio a souligné que l’initiative diplomatique avait eu un impact négatif. « Elle a en réalité fait dérailler les négociations en cours et a rendu encore plus difficile d’obtenir du Hamas des concessions qui auraient pu mettre un terme à cette situation », a-t-il déclaré.
Il a néanmoins ajouté qu’il existait encore une « fenêtre d’opportunité » pour parvenir à un accord de cessez-le-feu pour les otages, et que le président américain Donald Trump était le seul dirigeant au monde capable de négocier une telle résolution.
Mardi également, Rubio a précisé dans une interview avec « FOX & Friends » que l’administration Trump rejetait les demi-mesures et exigeait que le Hamas libère immédiatement les 48 otages.
Le chef de la diplomatie américaine a également démenti les informations des médias selon lesquelles Washington aurait reçu une lettre du Hamas demandant un cessez-le-feu de 60 jours en échange de la libération de 10 otages israéliens.
« Nous n’avons pas vu la lettre, nous ne l’avons pas, et même si nous l’avions, cela n’aurait aucune importance », a déclaré Rubio. « Le président a déjà été clair : il ne s’intéresse pas à 60 jours et 10 personnes. Il veut que tous les otages soient libérés, les 48, y compris les 20 vivants. »
Source: jns
Le secrétaire d’État américain Marco Rubio s’entretient avec la presse alors qu’il quitte l’aéroport international Ben Gourion, le 16 septembre 2025. Photo de Freddie Everett/Département d’État américain.
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