«Devant l’histoire, il faudra qu’ils expliquent pourquoi ils n’ont pas tout fait, pourquoi ils n’ont pas osé franchir un certain nombre de pas quand nous connaîtrons l’étendue du désastre qui se déroule à Gaza», a lancé l’ancien premier ministre sur Radio J ce dimanche.
Emmanuel Macron «devra rendre des comptes» devant le «tribunal de l’histoire» pour l’inaction de la diplomatie française face au «désastre» à Gaza, a averti dimanche l’ex-premier ministre Dominique de Villepin, qui «approuve» toutefois «l’initiative» du président de reconnaître l’État palestinien.
«Emmanuel Macron devra rendre des comptes comme tous les responsables européens», a lancé M. Villepin sur Radio J. «Devant l’histoire, il faudra qu’ils expliquent pourquoi ils n’ont pas tout fait, pourquoi ils n’ont pas osé franchir un certain nombre de pas quand nous connaîtrons l’étendue du désastre qui se déroule à Gaza», où Israël mène une offensive majeure pour anéantir le mouvement islamiste palestinien Hamas, a poursuivi l’ancien premier ministre et ministre des Affaires étrangères de Jacques Chirac.
Emmanuel Macron devra répondre de ses décisions «éventuellement devant la justice internationale»
Pour Dominique de Villepin, qui se prépare pour l’élection présidentielle de 2027 sans avoir officiellement annoncé sa candidature, le chef de l’État devra répondre de ses décisions «éventuellement devant la justice internationale». «Mais je crois davantage au tribunal de l’histoire», a-t-il poursuivi, alors que la campagne militaire menée par Israël, en représailles aux attaques sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023, a fait des dizaines de milliers de morts et provoqué un désastre humanitaire. Un demi-million d’habitants a fui Gaza-ville où l’armée israélienne a prévenu vendredi qu’elle allait frapper avec une «force sans précédent».
Dans ce contexte, la France, ainsi qu’une dizaine d’autres pays, s’apprête lundi devant l’ONU à reconnaître formellement l’État palestinien, une «initiative» d’Emmanuel Macron que Dominique de Villepin «approuve». «Nous reconnaissons, nous Français, un principe de droit et un principe de justice. D’aucuns disent que c’est purement symbolique. Non. Non, ce n’est pas purement symbolique», a-t-il salué.
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