
L’incident se serait produit alors que les agents de l’ONU tentaient d’ouvrir cette voie de passage, essentielle pour les camions transportant vivres, matériel médical, tentes, et autres équipements de première nécessité. Sous la menace, ils auraient été contraints de rebrousser chemin après des tirs dirigés contre leur véhicule, et des membres du Hamas auraient saisi certains de ces véhicules pour ériger une barricade, bloquant tout accès aux convois humanitaires.
Auparavant, l’UNICEF avait déjà rapporté que quatre camions transportant du lait maternisé destinés à nourrir environ 2 700 nourrissons avaient été confisqués. Israël reconnaît que cette aide humanitaire est officiellement autorisée, mais affirme que le Hamas la détourne fréquemment pour la revendre ou l’exploiter à des fins politiques. Cette accusation s’inscrit dans un contexte déjà tendu, où l’acheminement de l’aide à Gaza est soumis à de nombreuses entraves.
Le coordinateur israélien Rasan Aliyan a déclaré que, tandis que l’État d’Israël collabore officiellement avec l’ONU et d’autres organisations pour augmenter le flux d’aide humanitaire, le Hamas « tente désespérément de l’empêcher », montrant, selon lui, que le groupe sacrifie la population qu’il dit défendre. Selon ce point de vue, les actions menées réduisent l’accès des civils à des vivres et services essentiels, aggravant la crise humanitaire.
Ces affirmations surviennent dans un contexte où les difficultés logistiques et sécuritaires pour acheminer l’aide se multiplient : des routes sont détruites, des passages contrôlés, des alertes sécuritaires dispersées. L’ONU et plusieurs ONG ont souvent mis en garde contre les conséquences dramatiques d’un accès insuffisant, notamment pour les enfants, les malades, et les populations déplacées à l’intérieur de Gaza.
Par ailleurs, des reportages récents confirment que la question de la sécurité des travailleurs humanitaires reste critique. En particulier, il a été signalé que des tirs ont visé des convois d’aide ou des zones d’attente de distributions, entraînant des morts ou blessés civils. Des perturbations similaires ont aussi concerné d’autres organisations que l’ONU, soulignant l’étendue des obstacles qui se dressent tant sur le plan opérationnel que sur celui de l’autorité de fait dans certaines zones.
Le passage de Kerem Shalom demeure un point de passage clef pour l’aide internationale entrant à Gaza, mais les accusations croisées, qu’il s’agisse de détournement, de vol ou d’arrêt forcé des convois, risquent de compliquer encore davantage les négociations humanitaires. Pour beaucoup de civils, chaque camion bloqué, chaque route fermée représente non seulement un retard logistique, mais une question de vie ou de mort.
Jforum.fr
La source de cet article se trouve sur ce site