Les contours de l’accord de coopération sécuritaire et de non-belligérance Israël – Syrie.
La Syrie n’a pas encore répondu à la proposition israélienne. Le ministre des Affaires stratégiques, Ron Dermer, devrait rencontrer mercredi à Londres le ministre syrien des Affaires étrangères, Assad Shibani, et l’envoyé américain Tom Barak, qui sert de médiateur entre les deux parties, pour discuter de la proposition.
Il s’agira de la troisième rencontre entre Dermer et Shibani sous les auspices de l’administration Trump. Des sources proches des détails ont déclaré que les pourparlers progressaient, mais qu’il fallait plus de temps pour parvenir à un accord.
L’accord en cours de négociation est censé remplacer l’accord de séparation des forces de 1974 entre les deux pays, qui est devenu inutile après la chute du régime d’Assad et l’occupation de la zone tampon par Israël.
Les forces de Tsahal sur le mont Hermon en Syrie | Photographie : porte-parole de Tsahal
Ce corridor aérien qu’Israël veut absolument conserver
La proposition israélienne est basée sur les mêmes principes que le traité de paix entre Israël et l’Égypte, qui a divisé le Sinaï en trois zones – A, B et C – et défini des arrangements de sécurité différents dans chacune d’elles en fonction de la distance de la frontière d’Israël, ont déclaré les deux sources familières avec les détails.
Selon la proposition, la zone au sud-ouest de Damas serait divisée en trois bandes, chacune définissant le type de forces, la portée des forces et le type d’armes que les Syriens sont autorisés à posséder.
La proposition stipule que la zone tampon à la frontière entre les deux pays sera élargie de deux kilomètres du côté syrien. Dans la bande adjacente à la zone tampon et la plus proche de la frontière du côté syrien, il ne sera pas possible de maintenir des forces militaires et des armes lourdes, mais la Syrie sera en mesure d’y maintenir des forces de police et de sécurité intérieure.
Une source familière avec les détails a déclaré que, selon la proposition, toute la zone au sud-ouest de Damas jusqu’à la frontière avec Israël serait définie comme une zone d’exclusion aérienne pour l’armée de l’air syrienne.
La source a noté que l’un des principes fondamentaux de la proposition israélienne est de maintenir un couloir aérien pour l’Iran à travers la Syrie, ce qui permettrait une future attaque si nécessaire.
En échange de ces arrangements de sécurité, Israël a proposé un retrait progressif de tous les territoires qu’il avait occupés en Syrie, à l’exception de la « Couronne de l’Hermon » syrienne. Un haut responsable israélien a déclaré qu’Israël exigeait de maintenir une présence sur la « Couronne de l’Hermon » dans tout arrangement futur.
Israël veut organiser une rencontre entre Netanyahu et le président syrien Ahmed al-Shara en marge de l’Assemblée générale des Nations unies à la fin du mois de septembre, mais à ce stade, les chances que cela se produise sont faibles.
Yohan Souffir Chanel 12
Jforum.fr
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