Des gangs servent la stratégie terroriste de Téhéran
L’influence internationale de l’Iran via les réseaux criminels s’intensifie, amplifiant de façon inquiétante sa capacité à orchestrer des actions terroristes à l’étranger tout en échappant à la responsabilité directe. Les services de renseignements iraniens, notamment le Corps des gardiens de la révolution (IRGC) et le ministère du Renseignement, sous-traitent missions et attaques à des acteurs criminels internationaux : cartels de drogue, gangs locaux, trafiquants employés comme mandataires. Cette stratégie permet à Téhéran de maintenir un déni plausible tout en élargissant sa guerre de l’ombre contre Israël, les communautés juives, et les dissidents iraniens dans de nombreux pays.
Plusieurs affaires récentes illustrent cette tactique. En Australie, après avoir confirmé que l’IRGC avait ordonné des attaques incendiaires contre institutions juives à Sydney et Melbourne, le gouvernement a expulsé l’ambassadeur iranien. En Europe, des enquêtes révèlent que l’Iran recrute des criminels pour mener des actes de surveillance ou d’intimidation contre des juifs, des diplomates israéliens, ou des opposants iraniens. En Allemagne, un individu d’origine afghane a été interpellé pour avoir observé des propriétés juives sur ordre de la Force Al-Qods. En Grèce, une tentative d’incendie contre une synagogue a mis en lumière des connexions entre des groupes anarchistes locaux et le Renseignement iranien.
Les publications spécialisées montrent qu’en Europe, le recours aux réseaux criminels permet à Téhéran de gagner en marge d’opération, en utilisant des relais locaux moins visibles. En France, en Allemagne, des trafiquants liés à la drogue ou au crime organisé ont été payés pour prendre des photos ou mener des missions de repérage dans le but de préparer des attaques. Les données récentes indiquent que plus de la moitié des opérations extérieures iraniennes découvertes depuis 2021 en Europe ont impliqué des criminels comme exécutants.
Parallèlement, les instances financières et le secteur bancaire observent une sophistication accrue dans les manœuvres d’évasion des sanctions. L’Iran utiliserait des sociétés écran, des échanges de devises informels, et des transactions en cryptomonnaies pour dissimuler le financement du terrorisme. Le commerce pétrolier illégal ou les circuits clandestins d’export d’hydrocarbures permettent de générer des revenus que les autorités iraniennes redirigent ensuite vers des réseaux aliados ou moyens d’influence.
Ces révélations suscitent une réaction concertée de nombreux États occidentaux. Récemment, 14 pays dont les États-Unis, le Royaume-Uni et plusieurs membres de l’Union européenne ont publié une déclaration commune dénonçant la collusion entre l’Iran et des groupes criminels internationaux pour cibler des journalistes, des dissidents, des citoyens juifs et des diplomates. Des sanctions financières ciblées ont été imposées à des individus facilitant les flux illégaux d’argent, en particulier via les cryptomonnaies et les transactions offshore.
Des cas emblématiques confirment l’étendue du problème : en Australie, des attaques contre des synagogues à Melbourne et Sydney, attribuées à l’IRGC par les autorités, ont provoqué de fortes réactions politiques, dont l’expulsion de l’ambassadeur iranien. En Allemagne, l’intimidation des juifs et le besoin pour certains de cacher leurs symboles religieux soulignent l’impact concret de cette stratégie.
L’ensemble de ces faits indique que la menace iranienne ne se limite plus aux actes ciblés classiques, mais devient omniprésente, protéiforme, via des acteurs criminels transnationaux souvent sous couverture. Les forces de l’ordre et les services de sécurité sont confrontés à un défi nouveau : détecter et caractériser des menaces qui ne respectent pas les schémas traditionnels du terrorisme, brouillant les pistes, exploitant des juridictions faibles et des complices dissimulés.
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