L’Équateur a rejoint la liste des pays qui classent ces organisations comme terroristes, et le président Noboa (notre illustration) a signé un décret mettant en garde contre leur présence en Amérique du Sud. Selon le décret, ces organisations terroristes menacent la « souveraineté de l’Équateur ». Sa’ar a salué : « Une démarche courageuse ».
Le président de l’Équateur, Daniel Noboa, a signé lundi un décret déclarant les Gardiens de la révolution iraniens (IRGC), le Hamas et le Hezbollah comme organisations terroristes. Le décret mentionne des rapports du Centre national du renseignement de l’Équateur (CNI), qui mettent en garde contre la présence de ces organisations en Amérique du Sud et leurs éventuels liens avec des réseaux criminels locaux.
Le décret stipule que ces trois organisations constituent « une menace directe pour la sécurité publique et la souveraineté de l’Équateur ». Ces dernières années, le pays fait face à une hausse de la criminalité et mène une lutte contre les cartels de la drogue.
L’Équateur rejoint ainsi les États-Unis et le Canada. Le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Sa’ar, a salué la décision et remercié le gouvernement équatorien pour cette mesure. « Cette démarche courageuse envoie un message clair contre le réseau terroriste de l’Iran et renforce la sécurité mondiale », a-t-il écrit sur X. « Nous appelons d’autres pays d’Amérique latine et du monde entier à suivre l’exemple de l’Équateur ».
L’Équateur s’est donc ajouté aux États-Unis et à plusieurs pays qui considèrent déjà le Hamas, le Hezbollah et les Gardiens de la révolution comme des « organisations terroristes étrangères ». Le Canada, Israël, l’Arabie saoudite et Bahreïn ont déjà déclaré l’IRGC comme organisation terroriste, et Washington a récemment appelé d’autres pays à prendre une mesure similaire. Le secrétaire d’État américain Marco Rubio avait même mentionné la démarche de l’Équateur sur X lors d’une visite dans le pays ce mois-ci, avant l’annonce officielle, mais le message a ensuite été modifié et la référence retirée.
La décision de l’Équateur intervient moins d’un mois après que l’Australie a annoncé son intention de légiférer pour classer l’IRGC comme organisation terroriste. Le Premier ministre australien, Anthony Albanese, a expulsé l’ambassadeur d’Iran, après que les services de renseignement australiens ont conclu que Téhéran était derrière au moins deux attaques contre un restaurant casher à Sydney et une synagogue à Melbourne l’an dernier. L’Iran a nié les accusations, affirmant que la démarche australienne visait à « détourner l’attention du soutien légitime à la Palestine parmi les citoyens australiens ».
En avril dernier, le Paraguay avait également déclaré l’IRGC comme organisation terroriste. De plus, par décret présidentiel, le président Santiago Peña a élargi le classement de 2019 concernant le Hamas et le Hezbollah – pour inclure toutes les branches de ces organisations, y compris leurs volets politiques et sociaux.
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