Les industries de défense sont-elles en danger ? Après le discours de Sparte, Netanyahou soulève une nouvelle préoccupation.
Après avoir secoué le marché boursier, Netanyahou prévient : « Nos industries de défense montent en flèche, mais nous pouvons y rencontrer des restrictions politiques, et c’est pourquoi nous voulons parvenir à l’indépendance de la défense. »
Système laser « Magen Or » de Rafael (Photo : Rafael)
La Sparte Israélienne plus solide que le marché boursier américain
La tempête provoquée par le discours du Premier ministre Benjamin Netanyahou à la Conférence du Procureur général, où il a affirmé qu’Israël était contraint d’adopter les caractéristiques d’une « économie autarcique » et de devenir une « super-Sparte », continue de dicter l’ordre du jour. Lors d’une conférence de presse économique spéciale tenue mercredi 17 septembre, Netanyahou a tenté de calmer l’opinion publique, affirmant que l’économie israélienne était « très solide », tout en soulignant que la véritable difficulté résidait dans le secteur de la défense.
Lors de son discours, Netanyahou a déclaré : « Notre marché boursier est plus fort que le S&P américain – de l’agence Standard & Poor’s), le chômage est à un niveau historiquement bas et l’économie israélienne bénéficie d’un afflux massif d’investisseurs. » Selon lui, les prix des appartements ont même commencé à baisser. Il a toutefois souligné qu’un secteur est confronté à des restrictions : « J’ai évoqué un domaine où des restrictions non économiques – fondamentalement politiques – peuvent certainement s’appliquer : l’industrie de la défense . Notre industrie de la défense est en plein essor, elle réalisera des progrès considérables en termes de production et d’exportation, mais nous pourrions certainement nous heurter, comme nous l’avons été pendant la guerre, à des restrictions politiques . »
Benjamin Netanyahu lors de la conférence de presse (Photo : Capture d’écran)
Parvenir à l’Indépendance en matière de Défense
Évoquant l’embargo sur les armes, Netanyahou a déclaré : « S’il y a une leçon que nous avons tirée de cette guerre, c’est que nous voulons vivre dans une situation où nous ne sommes pas limités. Israël doit se défendre avec ses propres forces et ses propres armes. C’est pourquoi nous voulons parvenir à l’indépendance en matière de sécurité. »
Lutte des places à l’Aérospatiale
Lors de son discours, Netanyahou a été interrogé sur les différends concernant les industries aérospatiales israéliennes au sein du Likoud – un sujet qui nuit à la société – et sur la nomination d’un président.
« Concernant les industries aérospatiales israéliennes, je pense que cette question sera résolue très bientôt », a répondu Netanyahou. « Concernant les pays européens, je ne veux pas dire qu’une immigration incontrôlée a conquis l’Europe, mais dans une large mesure, politiquement, c’est ce qui s’est passé.
C’est un processus qui a pris des décennies.
En tant que Premier ministre, j’ai veillé à ériger une barrière à la frontière avec l’Afrique. Sinon, un million de musulmans seraient entrés ici : cela aurait signifié la fin de l’État juif et démocratique, car il n’y aurait pas eu de majorité juive. »C’est une réussite tout aussi importante que les autres réformes : la révolution du libre marché que j’ai menée, la lutte pour le gaz (vous souvenez-vous de toutes les absurdités qui circulaient dans les studios à l’époque ?), et maintenant, la lutte de longue date pour contrer la menace nucléaire iranienne.
Toutes ces réussites ont assuré l’avenir de l’État d’Israël. Nous continuerons à le faire à l’avenir, notamment en nommant un président de l’IAI, et je vous garantis que cela se fera.
Le « Réveil du Lion » met Israël au niveau des Industries américaines
Netanyahou s’inquiète, non sans raison, de la question des industries de défense. Il y a quelque temps, plusieurs hauts responsables de l’industrie israélienne de défense ont rencontré le Premier ministre. Ils lui ont confié que l’opération « Am Kalavi » contre l’Iran avait stupéfié le monde entier. Le statut de l’industrie de défense est au plus haut niveau, et dans certains domaines, il est même proche de celui de l’industrie américaine. Israël « fait table rase » de l’industrie de défense française et de plusieurs pays européens (ce qui explique la haine atrabilaire de Macron envers Israël). Dans le même temps, les dirigeants des industries de défense ont clairement fait savoir au Premier ministre que, même si le pipeline de commandes est important et qu’il y a du travail pour quatre à cinq ans, le discours dans toute l’Europe, en Australie et aussi aux États-Unis conduit les décideurs à l’étranger à s’intéresser au produit israélien, ils veulent l’acheter – mais ils hésitent et veulent reporter l’achat jusqu’à ce que la situation à Gaza et dans la région se calme et se refroidisse.
La défense israélienne exporte 70% de sa production d’armes
Il convient de noter, dans ce contexte, que l’industrie d’armement israélienne fonctionne ainsi : sur 100 % du développement et de la production, environ 70 % sont destinés à l’exportation, et seulement 30 % sont destinés aux besoins de Tsahal et de l’appareil de défense. À cela s’ajoute une exception : un certain pourcentage de produits sont développés et fabriqués uniquement pour les besoins de l’appareil de défense israélien et ne sont pas exportés.
Israël consommateur de gros oeuvre : avions, navires, sous-marins
Israël achète une part importante de son équipement militaire à l’étranger : plus de 80 % aux États-Unis et le reste en Europe. Parmi les produits achetés figurent des avions, notamment des avions de chasse, des sous-marins et des navires, ainsi que des systèmes d’armes avancés et des composants pour l’industrie de l’armement.
La réalité est qu’en cas d’isolement international, Israël aura non seulement des difficultés à acheter des armes et divers produits, mais aura également des difficultés à vendre des armes, ce qui nuira à la capacité d’Israël à financer l’armement de Tsahal et de l’appareil de défense sur la base du ratio exportation/consommation.
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