L’économie israélienne résiste malgré tensions extérieures

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L’économie israélienne résiste malgré tensions extérieures

Israël face à des pressions internationales : Netanyahou temporise

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a déclenché une vive controverse en évoquant pour la première fois l’isolement économique et diplomatique de son pays. Ses commentaires, prononcés lors d’une allocution devant des parlementaires américains, ont suscité un déluge de critiques, obligeant le chef du gouvernement à nuancer ses propos.

Il a reconnu que certains pays et organisations, notamment liés au Qatar ou influencés par des communautés musulmanes en Europe, semblent vouloir organiser un boycott médiatique et diplomatique contre Israël. Cependant, a-t-il précisé, des alliés comme les États-Unis, ainsi que d’autres nations, continuent de soutenir Jérusalem. L’argument : résister à cette pression en brisant virtuellement « ce blocus politique » comme fut brisé le blocus militaire. Dans ce contexte, Netanyahou encourage un redoublement d’efforts vers l’autonomie industrielle et la production nationale, en particulier dans le domaine de l’armement.

Par ailleurs, Netanyahou vante la performance de l’économie israélienne malgré le conflit prolongé à Gaza. Le shekel s’est renforcé, le déficit budgétaire s’est contracté, tandis que les investissements étrangers en recherche et développement se classent au deuxième rang mondial, juste après les États-Unis.

Sur le marché boursier, Israël affiche une résilience étonnante. L’indice Tel-Aviv 125 a connu une progression marquée cette année, surperformant de loin de nombreux autres marchés mondiaux, malgré les tensions géopolitiques et les conflits armés.

Réactions internes : divisions et critiques
La classe politique israélienne s’est largement émue après les déclarations du Premier ministre. Yaïr Lapid, ancien chef de file de l’opposition, a condamné l’idée selon laquelle l’isolement serait inéluctable, la qualifiant de conséquence directe des politiques gouvernementales. Il accuse Netanyahou de transformer Israël en un pays du tiers-monde, dont l’économie et l’image internationale se délitent.

Gadi Eisenkot, ancien chef d’état-major, a estimé que l’isolement est réel et imputable à la stratégie politique du gouvernement. Gilad Kariv a pour sa part dénoncé l’incapacité du Premier ministre à maintenir Israël comme une démocratie dynamique, dénonçant un glissement vers un modèle nationaliste et autoritaire, qu’il qualifie de « super-Sparte ».

Stratégies de réponse et enjeux à venir
Face à ce contexte critique, la stratégie adoptée par Israël combine plusieurs leviers :

. Renforcement des chaînes de production nationales, surtout en armement.
. Intensification des campagnes d’influence, sur les médias classiques et sur les réseaux sociaux, pour contrer les campagnes de dénonciation contre le pays.

L’économie israélienne, bien que soumise à de fortes tensions, fait preuve d’un dynamisme surprenant. Toutefois, cette trajectoire soulève plusieurs questions : jusqu’où le pays peut-il maintenir ses performances économiques tout en s’adaptant à des pressions internationales croissantes ? Le défi consiste à préserver l’équilibre entre sécurité, ouverture économique et maintien de liens diplomatiques diversifiés, alors que certains partenaires occidentaux envisagent des sanctions ou suspendent des exportations d’armements vers Tel-Aviv.

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