Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs. Voici l’essentiel de ce lundi 15 septembre, 1.300e jour du conflit.
Le fait du jour
Elle dément son implication et s’offusque. L’ambassade de Russie à Bucarest a qualifié de « provocation » de l’Ukraine l’intrusion d’un drone en Roumanie, après la convocation dimanche de l’ambassadeur russe au ministère roumain des Affaires étrangères en raison de cet incident.
La Roumanie avait annoncé avoir convoqué l’ambassadeur de Russie pour dénoncer le vol « inacceptable et irresponsable » d’un drone russe samedi dans son espace aérien, quelques jours après une intrusion spectaculaire d’aéronefs similaires dans le ciel polonais, condamnée par l’Union européenne.
A l’issue de cet entretien, le représentant diplomatique russe a qualifié d’ « infondée » la protestation de la Roumanie. « Aucune réponse concrète et convaincante n’a été donnée » par la partie roumaine aux questions posées par l’ambassadeur russe sur l’identification de ce drone, a poursuivi l’ambassade. « Tous les faits portent à croire que c’était en effet une provocation délibérée du régime de Kiev » visant « à entraîner les autres pays européens dans une aventure militaire dangereuse contre la Fédération de Russie », a-t-elle ajouté.
La tendance
Des avions de combat britanniques vont participer à des missions de défense dans le ciel polonais, dans le cadre du renforcement par l’Otan de son flanc est, après l’intrusion de drones russes en Pologne la semaine dernière, a annoncé lundi le ministère de la Défense.
« Des Typhoons de la Royal Air Force vont rejoindre les forces alliées, notamment celles du Danemark, de la France et de l’Allemagne, afin de renforcer la défense et la dissuasion de l’Otan le long de son flanc est », a indiqué le ministère, précisant que ces avions de combat commenceraient leurs missions au-dessus de la Pologne « dans les prochains jours ».
La France avait décidé jeudi de mobiliser trois avions de chasse Rafale « pour contribuer à la protection de l’espace aérien polonais » ainsi que de « l’Europe de l’Est avec l’Otan ». « Nous ne céderons pas face aux intimidations croissantes de la Russie », avait justifié Emmanuel Macron.
Le chiffre du jour
Plus de 1.200. C’est le nombre de morts et blessés civils en Ukraine liés à des armes à sous-munitions depuis le début de l’invasion russe en février 2022, a annoncé ce lundi une ONG spécialisée, tout en soulignant que le nombre de victimes était en réalité certainement bien plus élevé.
Dénonçant par ailleurs des « revers inquiétants » dans les efforts déployés au niveau mondial en vue d’éradiquer ces engins, l’Observatoire des armes à sous-munitions affirme dans son rapport annuel que les militaires russes y ont eu recours « de manière intensive » dès le premier jour de la guerre. Il ajoute que l’armée ukrainienne les avait également employés et est en outre accusée par la Russie d’en avoir utilisé sur son territoire.
C’est en Ukraine que les armes à sous-munitions ont, depuis trois ans, fait le plus grand nombre de morts et de blessés civils dans le monde, a souligné cette ONG. Pour la seule année 2024, ce pays a comptabilisé au moins 193 des 314 victimes recensées sur la planète entière, selon le rapport.
La déclaration du jour
« Ces investissements sont absolument essentiels dans la période grave que nous traversons »
Le gouvernement suédois a annoncé lundi qu’il allait augmenter le budget de la défense de 2,45 milliards d’euros l’année prochaine, ce qui portera les dépenses de défense à 2,8 % du PIB. Cette augmentation constitue « la prochaine grande étape du réarmement de la défense suédoise », a dit le Premier ministre Ulf Kristersson lors d’une conférence de presse.
En mars, le gouvernement avait annoncé qu’il augmenterait les dépenses de défense d’environ 27,5 milliards d’euros au cours de la prochaine décennie, pour atteindre 3,5 % du PIB d’ici 2030. La Suède est « en bonne voie pour faire de cet objectif une réalité », a déclaré le Premier ministre. L’argent servira à acheter de l’artillerie, des véhicules pour l’armée, des navires pour la marine et davantage de systèmes de défense aérienne, explique le gouvernement suédois, lequel considère que la guerre en Ukraine était devenue « critique » pour la sécurité du pays.
En parallèle des effets de l’invasion russe en Ukraine, Donald Trump a appelé les membres européens de l’Otan à porter leurs dépenses à 5 % du PIB.
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