Netanyahou et Marc Rubio au Kotel
Le dimanche après-midi, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou et le secrétaire d’État américain Marco Rubio ont visité le Mur Occidental à Jérusalem, marquant une étape symbolique dans une tournée diplomatique dense consacrée à la guerre à Gaza. Cette visite s’inscrit dans un contexte tendu, après des frappes israéliennes à Doha ciblant la direction du Hamas, qui ont suscité incompréhension et critiques à l’échelle internationale.
Netanyahou a salué l’arrivée de Rubio comme la preuve d’une alliance solide entre Israël et les États-Unis. En se référant au Mur Occidental, lieu sacré et chargé d’histoire, il a comparé la durabilité de leur relation à la robustesse des pierres du site. Rubio, pour sa part, est venu avec un agenda chargé : discuter des conséquences des frappes récentes, du sort des otages détenus par le Hamas, et des perspectives pour le futur de Gaza. L’ambassadeur américain en Israël, Mike Huckabee, accompagnait la délégation pendant la visite.
Avant même la visite du Mur, Rubio avait déclaré que ni les États-Unis ni le président Donald Trump n’étaient satisfaits des frappes, particulièrement celles coordonnées depuis le Qatar. Il a toutefois insisté sur le fait que les relations diplomatiques avec Israël demeurent inchangées. Parmi les priorités annoncées : assurer la libération de tous les otages, s’attaquer à la menace posée par le Hamas, et clarifier la stratégie israélienne pour Gaza, tant sur le plan humanitaire que militaire.
Ces opérations militaires dans le nord de Gaza se sont intensifiées. Selon les déclarations des hôpitaux locaux, plusieurs bâtiments de grande hauteur ont été détruits, causant des dizaines de morts, civiles notamment. Par ailleurs, un bombardement à Doha ciblant des dirigeants du Hamas, non anticipé par Washington selon certaines sources, a provoqué des frictions diplomatiques.
Rubio, dans ses entretiens, se montre soucieux de l’impact de ces frappes sur les tentatives de cessez-le-feu et sur les négociations en cours pour la restitution des otages. Il met également en lumière la crise humanitaire à Gaza : pénurie de nourriture, destructions massives, déplacements de population, et accès limité à l’eau et à l’aide.
Lors de son arrivée, Rubio a prévu une confrontation directe avec Netanyahou, d’abord en tête-à-tête, puis lors de la visite du Mur. L’enjeu est double : affirmer le soutien des États-Unis à Israël — malgré la critique des frappes — et tenter de contenir les conséquences négatives, diplomatiques et humanitaires, de ces opérations pour la position américaine dans le conflit.
Ce rendez-vous intervient à la veille de réunions internationales cruciales, notamment des débats aux Nations Unies sur la reconnaissance d’un État palestinien, sujet fortement rejeté par Netanyahou. En même temps, des pays arabes et islamiques préparent une réponse commune à l’attaque à Doha, démontrant que les répercussions de cette opération vont au-delà des frontières israéliennes.
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