Une vague de petites embarcations venues de tout le Maghreb a rejoint la flottille mondiale Sumud visant à briser le blocus israélien de Gaza.
Les organisateurs annoncent la participation de plus de 50 navires et de délégations de plus de 40 pays.
« Nous naviguerons vers les eaux internationales, puis vers la côte de Gaza. Il n’y aura aucune escale. Nous ne voulons pas entrer dans un port qui pourrait entraver notre mission », a déclaré à l’agence palestinienne Quds Ayoub Habraoui, représentant du Maroc au sein de la section maghrébine de la flottille et membre du comité de pilotage basé à Tunis .
Ce plan reflète l’objectif affiché des organisateurs d’éviter d’être bloqués par des pays tiers et de présenter un défi maritime direct au blocus.
Les organisateurs ont déclaré que les cargaisons contenaient de la nourriture, du lait maternisé et des fournitures médicales, mais que le véritable objectif de la mission était politique : imposer un changement d’accès et accroître la pression internationale.
La flottille a été confrontée à des intimidations et à des attaques directes. En Tunisie, un bateau s’apprêtant à appareiller a été endommagé par une frappe de drone israélien. Cet incident a fait craindre une interception en mer. L’équipage du Maghreb s’attend à tous les scénarios. Il a appelé les gouvernements des participants, originaires d’au moins 47 pays, à faire pression sur toute puissance susceptible de nuire aux civils en mission.
Il a également misé sur la pression de la rue. « Notre espoir réside dans les peuples du monde. S’ils manifestent leur solidarité dans les rues et les ports, c’est notre bouclier », a souligné Ayoub Habraoui.
La délégation du Maghreb est composée de professionnels et de personnalités publiques. Habraoui a cité des médecins, des avocats, des journalistes, des artistes et des militants parmi les passagers.
Il a mis en avant la militante marocaine Khadija Riyadi, seule lauréate arabe d’un prix des droits de l’homme de l’ONU, et a indiqué que des parlementaires et des personnalités publiques se trouvaient à bord, aux côtés de citoyens ordinaires.
Il a également adressé un blâme aux gouvernements arabes : « Ces régimes qui sont restés silencieux vous ont trahis. Nous ressentons également cette trahison. Nous continuerons à essayer de vous joindre.»
La flottille est à la fois une opération de secours et un acte de désobéissance civile. Pour les militants du Maghreb, il s’agit également d’un test de solidarité régionale et d’une réprimande publique envers les gouvernements qui, selon eux, n’ont pas su protéger le peuple palestinien.
« Nous ne reculerons pas. S’ils frappent des dizaines de bateaux, des centaines viendront. S’ils frappent des centaines, des milliers prendront la mer. La population est prête à se sacrifier pour briser le siège », a affirmé Ayoub Habraouia.
CAOJPO-Eropalestine
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