Le boycott de l’industrie cinématographique israélienne prend une ampleur inédite.

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Le boycott de l’industrie cinématographique israélienne prend une ampleur inédite avec l’adhésion de près de 4 000 personnalités d’Hollywood. Initiée cette semaine par le groupe Film Workers for Palestine, la campagne a rassemblé des stars de premier plan qui refusent désormais de collaborer avec les institutions cinématographiques israéliennes.

Lancée avec 1 200 signatures, dont celles d’Emma Stone, Olivia Colman et Mark Ruffalo, la déclaration a vu son nombre de signataires plus que tripler en quelques jours. Parmi les nouveaux adhérents figurent des noms prestigieux : Joaquin Phoenix, Nicolas Cauchon (La Chronique des Bridgerton), Bowen Yang (Saturday Night Live), Guy Pearce, Jonathan Glazer, ou encore Emma D’Arcy (La Maison du Dragon).

Cette liste impressionnante compte désormais des lauréats des Oscars, des BAFTA, des Emmy Awards et de la Palme d’or, témoignant de l’étendue de la mobilisation au sein de l’élite hollywoodienne.

La déclaration, particulièrement virulente, accuse les institutions cinématographiques israéliennes d’être « complices du génocide et de l’appartheid contre le peuple palestinien ». Les signataires dénoncent spécifiquement les organisations qui « blanchissent ou justifient le génocide et l’apartheid » ou « collaborent avec le gouvernement qui les perpètre ».

Le Festival du film de Jérusalem est explicitement visé par ces accusations. Selon le texte, « la grande majorité des sociétés de production et de distribution, des agents de vente, des cinémas et autres institutions cinématographiques israéliennes n’ont jamais soutenu les pleins droits du peuple palestinien ».

L’initiative se réclame ouvertement de « Filmmakers United Against Apartheid », mouvement mené par le réalisateur Jonathan Demme dans les années 1980 contre le régime sud-africain. Cette comparaison historique souligne l’ambition des organisateurs de reproduire la pression exercée à l’époque sur l’Afrique du Sud.

La déclaration cite également la Cour internationale de Justice, évoquant un « risque raisonnable de génocide à Gaza » et qualifiant l’occupation israélienne d’ »illégale ». « Défendre l’égalité, la justice et la liberté pour tous les êtres humains est un devoir moral profond qu’aucun d’entre nous ne peut ignorer », proclament les signataires.

Un engagement militant affiché

Plusieurs personnalités affichent publiquement leur soutien à la cause palestinienne. Joaquin Phoenix, récemment producteur exécutif du drame « La Voix de Hind Rajab » primé à Venise, était apparu lors de l’avant-première du festival avec des pin’s pro-palestiniens.

Cette campagne répond selon ses initiateurs aux « appels des cinéastes palestiniens à l’encontre du silence, du racisme et de la déshumanisation » qui prévaudraient dans l’industrie.

Malgré ce boycott retentissant, les films mettant en vedette les signataires continuent d’être projetés dans les cinémas israéliens. « Rose Against Rose » avec Olivia Colman ou « Les Quatre Fantastiques » avec Ayo Edebiri restent programmés, illustrant la complexité de la mise en œuvre pratique de ce boycott.

I24NEWS.

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