Le militant conservateur de 31 ans, proche allié de Donald Trump, a été abattu mercredi lors d’un discours à l’Université de la vallée de l’Utah. De Trump à Obama, les réactions affluent de tout l’échiquier politique.
Benyamin Netanyahou a rendu un hommage appuyé à Charlie Kirk, qu’il décrit comme un «ami au cœur de lion d’Israël». Le premier ministre israélien a révélé dans un communiqué : «Je lui ai parlé il y a seulement deux semaines et je l’avais invité en Israël. Malheureusement, cette visite n’aura pas lieu.» Il salue enfin sa «fierté sans limites pour l’Amérique» et sa «foi valeureuse en la liberté d’expression».
L’essentiel
Charlie Kirk, 31 ans, était une figure majeure de l’extrême droite américaine qui organise des débats dans les universités et tenait un podcast très suivi, avec une influence considérable sur les réseaux sociaux (6,9 millions d’abonnés sur Instagram) qu’il utilisait pour promouvoir des idées anti-immigration, anti-avortement et pro-armes.
Il était le co-fondateur de Turning Point USA, devenu le plus gros groupe de jeunes conservateurs aux États-Unis, et s’est imposé comme un rouage important de la campagne de Donald Trump, servant d’abord comme assistant personnel du président en 2016 puis en organisant des opérations massives de porte-à-porte dans les États clés.
Accro aux débats, voix majeure de l’extrême droite américaine, Charlie Kirk organisait de nombreuses joutes oratoires dans les différentes universités du pays.
LE FIGARO. «Le grand, et même légendaire, Charlie Kirk est mort.» Par ces mots publiés sur Truth Social, Donald Trump a rendu hommage à son protégé assassiné. Charlie Kirk, 31 ans, fondateur du mouvement Turning Point USA et voix influente de la jeunesse américaine de droite, a été tué par balle mercredi 10 septembre alors qu’il s’exprimait lors d’un événement en plein air à l’Université de la vallée de l’Utah. L’attaque, dont les motivations restent floues, a provoqué une onde de choc dans tout le pays et relancé le débat sur la violence politique aux États-Unis.
L’hommage des Trump
«Personne ne comprenait ou n’avait à cœur la jeunesse des États-Unis d’Amérique mieux que Charlie», a encore écrit Donald Trump, qui a lui-même réchappé à deux tentatives d’assassinat. Puis d’ajouter : «Il était aimé et admiré par TOUS, surtout par moi, et maintenant il n’est plus avec nous. Melania et moi présentons nos condoléances à sa magnifique épouse Erika et à sa famille.» Le vice-président JD Vance s’est, quant à lui, contenté d’un message plus succinct : «Seigneur, accorde-lui le repos éternel.»
Sur X, Donald Trump Jr., ami proche de Charles Kirk, s’est montré très affecté. «Je t’aime, mon frère. Tu as donné à tant de gens le courage de prendre la parole et nous ne serons jamais réduits au silence.» Plus tard, le fils du président américain a loué «un des hommes les plus courageux et les plus intègres» qu’il ait jamais connus. Un homme qu’il considérait «comme un petit frère» et qui «était une véritable source d’inspiration».
Son petit frère Eric Trump salue «un patriote incroyable, courageux, dur à cuire et un ami» .
«Un phare pour des millions de jeunes Américains»
Mike Lee, sénateur républicain de l’Utah où s’est produit le drame, a qualifié le meurtre d’«acte d’une lâche violence» et d’«attaque contre les défenseurs de la liberté». Il a ajouté : «Les terroristes ne gagneront pas. Charlie, lui, vaincra.»
De son côté, Greg Abbott, gouverneur républicain du Texas, souligne que «la voix de Charlie était un phare pour des millions de jeunes Américains en quête de vérité, de courage et de conviction».
Biden et Obama réagissent
Les démocrates ont également condamné l’acte. Joe Biden rappelle qu’«il n’y a pas de place dans notre pays pour ce genre de violence». «Cela doit cesser immédiatement. Jill et moi prions pour la famille et les proches de Charlie Kirk», a déclaré l’ancien président américain. Son prédécesseur Barack Obama n’a pas tardé non plus à réagir. «Nous ne savons pas encore ce qui a motivé la personne qui a tiré et tué Charlie Kirk, mais ce genre de violence abjecte n’a pas sa place dans notre démocratie», a dénoncé le 44e président des États-Unis.
Gabrielle Giffords, ancienne députée démocrate de l’Arizona qui a elle-même survécu à une tentative d’assassinat en 2011, s’est dite «horrifiée» sur les réseaux sociaux. «Les sociétés démocratiques connaîtront toujours des désaccords politiques, mais nous ne devons jamais permettre que l’Amérique devienne un pays qui les affronte par la violence», a-t-elle écrit sur X.
Musk et Trump accusent la gauche
Malgré les appels à l’unité, certaines voix ont rapidement politisé le drame. À commencer par Elon Musk. Sur X, le patron de Tesla et SpaceX clame que «la Gauche est le parti du meurtre».
Un point de vue partagé par Donald Trump. Dans la soirée de mercredi, le président américain a notamment accusé les discours de «gauche radicale» d’avoir conduit au meurtre du militant. «Depuis des années, la gauche radicale compare des Américains formidables comme Charlie aux nazis et aux pires criminels et meurtriers de masse du monde. Ce genre de rhétorique est directement responsable du terrorisme que nous connaissons aujourd’hui dans notre pays, et cela doit cesser immédiatement», a dénoncé le président américain dans une vidéo publiée sur son réseau Truth Social. «Mon administration retrouvera tous ceux qui ont contribué à cette atrocité et à toute autre violence politique, y compris les organisations qui les financent et les soutiennent», a-t-il lancé.
L’enquête sur les circonstances exactes de l’assassinat de Charlie Kirk se poursuit. La personne suspectée «a été relâchée après un interrogatoire», a annoncé le directeur du FBI, Kash Patel. Les recherches sont toujours en cours pour trouver le tireur, dont les motivations restent pour l’heure inconnues.
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