EN DIRECT Futur Premier ministre : Sébastien Lecornu nommé Premier ministre par Emmanuel Macron…

Sébastien Lecornu devient le septième Premier ministre d’Emmanuel Macron, et le cinquième depuis le début de son second quinquennat en 2022. Du jamais-vu dans une Ve République longtemps réputée pour sa stabilité mais entrée dans une crise sans précédent depuis la dissolution de l’Assemblée nationale en juin 2024.

A 39 ans, l’ex-sénateur normand, inamovible au gouvernement depuis 2017, a grimpé les échelons jusqu’à devenir ministre des Armées, un portefeuille ultrasensible en temps de guerre en Ukraine, et s’est imposé comme un fidèle et un intime du chef de l’Etat.

La passation de pouvoir entre Bayrou et Lecornu aura lieu mercredi à midi.

Jean-Luc Mélenchon a dénoncé sur X « une triste comédie de mépris du Parlement » après l’annonce de la nomination de Sébastien Lecornu à Matignon, réclamant une nouvelle fois le départ d’Emmanuel Macron.

« Seul le départ de Macron lui-même peut mettre un terme à cette triste comédie du mépris du Parlement, des électeurs et de la décence politique », a écrit le leader insoumis.

«Le président tire la dernière cartouche du macronisme », a réagi mardi soir sur X Marine Le Pen, après la nomination à Matignon de Sébastien Lecornu, un fidèle d’Emmanuel Macron, prédisant que son successeur « s’appellera Jordan Bardella ».

« Nous jugerons – sans illusion – le nouveau Premier ministre sur pièces, à ses actes, à ses orientations pour donner un budget à la France, et ce à l’aune de nos lignes rouges », a de son côté affirmé sur X le président du RN, disant son parti « à sa disposition pour les lui rappeler ».

Il s’agit de Sébastien Lecornu, ancien ministre des Armées, chargé de « consulter » les partis en vue de « bâtir les accords indispensables aux décisions des prochains mois », précise le communiqué de l’Elysée. C’est à l’issue de ces discussion que le nouveau locataire de Matignon proposera la composition de son gouvernement.

Le trafic sera perturbé sur de nombreuses lignes ferroviaires en Ile-de-France mercredi, jour du mouvement pour « tout bloquer », le ministre des Transports promettant un important dispositif de sécurité à Paris à la Gare du Nord qui pourrait être ciblée par des manifestants.

La SNCF ne prévoit aucune circulation sur une partie du RER D, seulement un train sur trois sur les lignes Transilien H, vers le nord-ouest de la région parisienne, et Transilien R (sud-est) ainsi qu’un train sur deux sur le RER B dans sa partie nord, desservant notamment l’aéroport Paris-Charles-de-Gaulle.

Dans la partie sud du RER B, gérée par la RATP, deux trains sur trois circuleront, a précisé mardi ce dernier transporteur.

Ce sera le cinquième chef du gouvernement depuis le début du quinquennat en 2022. Inédit dans une Ve République longtemps réputée pour sa stabilité mais entrée dans une crise sans précédent depuis la dissolution en juin 2024.

Chahutée par les canicules et les épidémies animales, la profession agricole ne voyait pas forcément d’un bon œil la chute de ce gouvernement. Notamment parce qu’il va falloir de nouveau expliquer tous les dossiers au ou à la future ministre de l’Agriculture.

Regretteront-ils Annie Genevard ? « Elle était à l’écoute mais elle était très politique », selon Laurent Kerlir, éleveur laitier du Morbihan qui préside la puissante chambre d’agriculture de Bretagne. Qu’espère-t-il du ou de la future ministre ? « On attend quelqu’un d’investi et qui connaît le milieu. Quelqu’un qui soit à l’écoute et puisse défendre son budget ».

Comme il l’a affirmé à plusieurs reprises, celui qui est désormais Premier ministre démissionnaire ne bénéficiera que d’une protection personnelle. Son poste de maire de Pau, et son âge, ne lui permettent pas de bénéficier des autres avantages. Plus de précisions dans notre article :

Le chef du gouvernement sortant, qui était arrivé à 13h30, a quitté les lieux peu avant 14h50, après s’être entretenu avec le chef de l’Etat qui a promis lundi de nommer dans les « tout prochains jours » son successeur.

La cheffe de file des députés RN rejette l’idée de nommé un médiateur pour trouver un nouveau chef de gouvernement, proposée par Gabriel Attal. « Déjà incapable de sortir le pays du chaos dans lequel elle l’a plongé depuis huit ans, la proposition de la nomination d’un médiateur par Gabriel Attal reviendrait à désigner un arbitre pour un match quand toutes les équipes ont quitté le terrain », balaye Marine Le Pen.

Le ministre de l’Intérieur a indiqué que des forces de sécurité seront déployées « dès ce soir sur des zones sensibles », à la veille de la mobilisation nationale citoyenne du 10-Septembre lancée sur les réseaux sociaux.

« Il y a un certain nombre de groupuscules qui sont en train de se préparer et là, c’est tolérance zéro et dès ce soir, il faudra occuper le terrain sur des zones sensibles pour ne supporter évidemment aucune sorte de violence ni de blocage », a rappelé Bruno Retailleau lors d’un point presse place Beauvau.

Le ministre bientôt démissionnaire a également annoncé la mise en place d’une cellule interministérielle de crise « dans les heures qui viennent ».

Les pronostics pour le successeur de François Bayrou s’emballent depuis sa chute après le vote de l’Assemblée hier. Encore une fois, le nom de Sébastien Lecornu, actuel ministre des Armées, est cité parmi les favoris, selon différents médias. Une figure de la gauche confirme à RTL qu’il « passe des coups de fil ».

Le chef du gouvernement a franchi peu avant 13h30 la grille du 55, rue du faubourg Saint-Honoré à bord de sa voiture de fonction. Le chef de l’Etat a « pris acte » dès lundi du refus des députés de lui apporter leur confiance et promis de nommer dans les « tout prochains jours » son successeur.

«Sébastien Lecornu est en train de composer son propre gouvernement » lors d’une réunion des dirigeants de son parti, rapporte en tout cas l’entourage de Xavier Bertrand.

Le président LR des Hauts-de-France Xavier Bertrand a reconnu ce mardi qu’il ne sera pas nommé à Matignn.

« Le président a déjà fait son choix et il a dit qu’il ne souhaitait pas de présidentiable à Matignon », a affirmé Xavier Bertrand, qui nourrit des ambitions élyséennes, lors d’une réunion du comité stratégique de LR, a indiqué la source.