Etats-Unis : Le ministre de la Santé justifie les licenciements « indispensables » de scientifiques

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Sous le feu des critiques, Robert Kennedy Jr, ministre de la Santé de Donald Trump, a dû se défendre jeudi au Sénat face à une pluie d’attaques sur sa politique vaccinale controversée. Lors d’une audition houleuse de près de trois heures devant la commission des finances, il a balayé les accusations de mensonges et de mise en danger de la population, tout en justifiant ses décisions radicales.

« Je ne retire les vaccins à personne », a martelé l’ancien avocat, longtemps contesté pour ses positions antivaccins. Mais ses propos ont provoqué la colère des élus démocrates, qui lui reprochent d’avoir trahi ses engagements initiaux. La sénatrice Tina Smith l’a directement interpellé : « Quand avez-vous donc menti, Monsieur : lorsque vous avez déclaré devant cette commission que vous n’étiez pas antivax, ou lorsque vous avez déclaré aux Américains qu’il n’existait aucun vaccin sûr et efficace ? »

De multiples appels à la démission

Le climat s’est tendu lorsque plusieurs parlementaires, dont Ron Wyden, ont réclamé son départ. « Il est dans l’intérêt du pays que Robert Kennedy Jr démissionne, et s’il ne le fait pas, Donald Trump doit le licencier », a lancé le sénateur démocrate. La veille, plus d’un millier d’employés actuels et anciens du ministère avaient déjà signé une lettre ouverte l’exhortant à quitter ses fonctions, estimant qu’il mettait « en danger » la population. Robert Kennedy Jr. a rejeté ces accusations, accusant les démocrates « d’inventer des choses pour effrayer les gens » et de servir les intérêts de l’industrie pharmaceutique.

Depuis sa prise de fonctions, « RFK Jr » a engagé une refonte radicale de la santé publique : limogeage d’experts reconnus, restriction de l’accès aux vaccins contre le Covid-19, coupes dans le financement du développement de nouveaux vaccins. Des décisions qui indignent la communauté scientifique et inquiètent jusque dans les rangs républicains.

Une crise sanitaire et politique

Certains sénateurs conservateurs, comme Thom Tillis, ont relevé « des incohérences » entre ses déclarations et ses actes, sans toutefois se montrer hostiles. En revanche, le vice-président J.D. Vance a pris sa défense sur les réseaux sociaux, accusant les parlementaires de « raconter n’importe quoi ». La polémique a aussi rebondi après le limogeage de la directrice des Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC).

Notre dossier sur Robert Kennedy Jr.

Celle-ci affirmait avoir été poussée dehors pour avoir refusé de valider « des directives non scientifiques et dangereuses ». Robert Kennedy Jr a justifié son départ de manière déconcertante : « Je lui ai dit qu’elle devait démissionner parce que quand je lui ai demandé « Etes-vous une personne digne de confiance ? », elle a répondu « non ». » Il a ensuite assuré vouloir une « nouvelle direction audacieuse et compétente » pour une agence qu’il juge responsable d’une « gestion désastreuse » du Covid-19.

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