Contrebande dans l’aide humanitaire

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Contrebande dans l’aide humanitaire

Une série de tentatives de contrebande dissimulées dans des camions d’aide humanitaire destinés à Gaza a récemment été interceptée, soulevant des inquiétudes quant à la fiabilité des dispositifs de contrôle aux frontières. Selon les informations diffusées, des panneaux solaires, câbles électriques et téléphones portables ont été repérés dans quatre véhicules, dont l’accès au territoire palestinien est strictement réglementé.

Ces interceptions ont eu lieu près du point de passage de Kissufim, où le volume de l’aide ne cesse de croître — jusqu’à 300 à 400 camions pourraient franchir la frontière chaque jour. Ce flot massif rend, selon les observateurs, les contrôles rigoureux de plus en plus difficiles. Ce constat soulève une double interrogation : comment maintenir la fluidité indispensable à la distribution humanitaire tout en assurant la sécurité ? Et jusqu’où les différentes institutions sont-elles prêtes à coordonner leurs efforts pour filtrer efficacement les cargaisons ?

Plusieurs agences israéliennes sont chargées de superviser ces convois : l’armée, le COGAT (coordinateur gouvernemental pour les territoires), le Shin Bet (service de sécurité intérieure) ainsi que les services des douanes. Cependant, la responsabilité exacte de chaque entité semble floue, ce qui entraîne des discours contradictoires sur la chaîne de commandement et les responsabilités. Entre les refus de commenter et le renvoi de responsabilités d’un organisme à l’autre, la situation favorise un « vide » opérationnel dont le Hamas pourrait profiter, selon certains signalements internes.

Face à cette menace, le COGAT a insisté sur sa volonté d’optimiser les procédures : amélioration des inspections documentaires et physiques, mise en place d’escortes militaires accompagnant les convois, et interventions proactives pour identifier et bloquer les tentatives de trafic. La douane quant à elle évoque une hausse notable des saisies, soulignant la gravité désormais accordée à chaque cas de contrebande détecté.

Des sources internes ont pointé un autre risque : certains conducteurs de camions d’aide auraient été impliqués dans des activités terroristes, voire dans des affaires liées à des otages. Dans plusieurs affaires, ces chauffeurs ont été arrêtés et sont désormais interrogés par le Shin Bet. Ces événements illustrent l’un des points les plus sensibles du dispositif humanitaire : comment s’assurer qu’un véhicule apparemment anodin ne soit pas instrumentalisé à des fins hostiles ?

Alors que le besoin d’assistance humanitaire à Gaza reste critique, toute dérive ou exploitation de ces circuits peut miner la confiance des donateurs internationaux et entraver l’acheminement des vivres, médicaments et matériels indispensables. D’autant qu’un précédent incident dramatique reste dans les mémoires : en novembre, un convoi de l’ONU composé de plus d’une centaine de camions a été attaqué et pillé, révélant la vulnérabilité des systèmes de protection en zone de conflit.

L’enjeu est donc double : garantir l’accès à l’aide sans créer de brèches permettant l’entrée de matériel non autorisé ou dangereux. La solution ne peut être que collective : renforcement des contrôles, clarification des responsabilités et vigilance accrue face à toute dérive. Mais il faudra aussi veiller à ce que ces mesures ne ralentissent pas indûment l’acheminement urgent destiné aux populations vulnérables.

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