Psaume 27 – le psaume d’Eloul (Sivan Rahav-Meir)

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Le Billet de Sivan Rahav-Meir : Psaume 27 – le psaume d’Eloul :

Il y a quelques jours, la famille de Eyal Berkovitz הי״ד (que son souvenir soit béni) a trouvé une page avec le message suivant. C’est un commentaire qu’il avait écrit pour lui-même, de sa propre main, sur le Psaume 27 que l’on a coutume de réciter durant le mois d’Eloul.
C’est ainsi qu’il l’a récité pendant le dernier mois d’Eloul de sa vie, avant de tomber à Gaza. Avec ses remarques personnelles, tracées d’une écriture ronde et belle, il puisait de la force dans les paroles sacrées du roi David.
Cette semaine, dans l’atelier « Renouveau », nous avons étudié plus en profondeur l’explication d’Eyal: il écrit que le simple fait d’être relié à D.ieu constitue déjà une source de confiance et d’apaisement (« L’Éternel est ma lumière et mon salut »).
Il explique que l’ennemi contre lequel nous luttons n’est pas seulement extérieur, mais aussi intérieur : le mauvais penchant, les parties plus basses de nous-mêmes – qu’il faut également vaincre (« Car de faux témoins se sont levés contre moi, des hommes qui respirent la violence »).
Il exprime sa gratitude même pour les défis et les chutes, car c’est d’eux que l’on grandit et que l’on s’élève. Et pour conclure, il explique le verset bien connu : « Espère en l’Éternel, fortifie-toi et que ton cœur s’affermisse, et espère en l’Éternel. » Il écrit ainsi : « L’espérance elle-même donne à l’homme un élan moral – et alors il se renforce et peut espérer davantage. »
Riki, la mère d’Eyal, a lu ce psaume à la fin , en même temps que des centaines de femmes de tout le pays et du monde entier qui l’ont récité avec elle.
Beaucoup de femmes ont demandé à recevoir ce trésor, afin de le partager plus largement. Le voici donc devant vous.
Que toutes les prières du roi David s’accomplissent en nous.

La Matinale de l’info

PARASHATH KI TETSE 5785 (1)

La sidra de cette semaine pose dès son premier verset un petit problème grammatical. Ainsi que nous l’avons vu dans la parashat REE, le singulier et le pluriel nous ballottent de l’un à l’autre, sans aucune raison apparente. Les Sages se penchant sur ce verset éclairent notre esprit…
En effet, voici ce que nous lisons :

כִּי-תֵצֵא לַמִּלְחָמָה, עַל-אֹיְבֶיךָ; וּנְתָנוֹ יְהוָה אֱלֹהֶיךָ, בְּיָדֶךָ–וְשָׁבִיתָ שִׁבְיוֹ
Quand tu iras en guerre contre tes ennemis, que l’Éternel, ton Dieu, les livrera en ton pouvoir, et que tu leur feras des prisonniers.
HaShem prévient : « lorsque Tu iras en guerre » contre « TES ennemis » et « qu’HaShem TE LE donnera dans TA main etc….).

Les exégètes se posent la question de savoir pourquoi tout le verset n’est pas construit au singulier ou au pluriel tout entier. Le Shlah HaKadosh, entre autres, remarque que le texte ne précise pas de quelle guerre il s’agit bien que l’on remarque qu’il est écrit « LAMILHAMA » et pas LEMILHAMA et qu’il s’agit, en conséquence, non pas d’une guerre dite de « reshouth » c’est-à-dire visant à augmenter le territoire mais, il s’agirait ici d’une guerre tout-à-fait spéciale, étant donné que le verset qui suit immédiatement évoque une femme d’une beauté exceptionnelle. Il s’agirait donc ici d’une guerre éternelle contre le mauvais penchant !
En effet, si le mot « ennemi » est inscrit au pluriel c’est qu’il existe une raison très forte : le mauvais penchant ou yetser harâ possède 7 noms: HaShem l’appelle le « méchant » (רע), Moïse le désigne sous le sobriquet de : « incirconcis » (ערל), pour le Roi David, il est l’ « impur » (טמא) ; de son côté le Roi Salomon le qualifie de « haineux » (שונא), le prophète Isaïe dit de lui qu’il est une « embûche » (מכשול), il est une « pierre » pour le prophète Ezéchiel (אבן) et, pour Joël il représente le nordiste (צפוני). Ces personnages bibliques ont attribué ces surnoms au mauvais penchant que l’on connaît pour pouvoir se présenter de différentes façons ou sous divers aspects afin de faire chuter la créature humaine. Les Hazal, dans le Midrash Rabba le nomment encore autrement : Zaken oukhssil (vieux et sot : זקן וכסיל) et même en certains endroits : המלך זקן וכסיל soit le roi vieux et sot.
Ainsi, le Juif, doit mener un combat de chaque instant, une guerre sans merci contre le mauvais penchant quel que soit l’aspect qu’il revêtira car, il connaît son homme intimement et il saura sans aucun doute l’attirer et mettra toute sa volonté pour faire échouer le candidat à la Teshouva !
En Eloul, mois du repentir, l’homme (ou la femme) Juif (Juive) pourra lutter contre le yetser harâ en s’attachant davantage aux mitsvoth pour éloigner de nous l’impureté et les pensées inadéquates. L’homme est tenté par tout ce qui est matériel, et peut considérer que certaines choses sont insignifiantes et qu’il n’est pas important de s’y arrêter, il doit être persuadé que le challenge du yetser harâ est de le faire choir à n’importe quel prix et, en conséquence, l’homme devra tenir compte de chaque élément susceptible de l’entraîner vers un échec cuisant.
Et donc la Torah évoque un cas courant d’un homme cédant à ses instincts ainsi que nous le lirons tout de suite dans les lignes suivantes :.

Un jour, un jeune-homme aperçut une jeune-fille en ville et en tomba éperdument amoureux, à un tel point, qu’il en perdit l’appétit, et, ses parents s’en inquiétèrent. Ils eurent un entretien à propos de cette affaire avec un ami, psychologue, qui proposa ses services. Quelques jours plus tard, cet homme se présenta au domicile de ses amis sachant pertinemment qu’ils ne s’y trouvaient pas, dans le seul but de se trouver face-à-face avec le jeune-homme lequel vint ouvrir au visiteur. Après un échange de quelques propos sans intérêt véritable, le psychologue, remarqua la triste mine et l’amaigrissement du jeune-homme qui, après avoir hésité et faire promettre à son interlocuteur qu’il n’entretiendrait pas ses parents du tourment qui l’avait assailli : « je suis tombé amoureux fou d’une jeune-fille dont je ne sais pas l’identité et dont je ne sais absolument rien ».
Connaître son identité n’est pas en soi quelque chose d’insurmontable et, je me propose de t’aider, raconte-moi quand, comment et où tu l’as aperçue et j’enquêterai plus avant assura le psychologue, lequel satisfait de la tournure que prenait l’entretien, tint parole et au bout de quelques jours, recueillit les informations souhaitées qui ne s’avérèrent pas très flatteuses. Cependant, fidèle à sa promesse d’aider, il s’entretint avec le jeune amoureux en lui prodiguant de bons conseils : à présent, je te conseille de chercher à la revoir plusieurs fois et ce, à plusieurs reprises, surtout le matin très tôt.
Le jeune amoureux, sentait son cœur battre plus fort à chaque fois qu’il la voyait, à chaque rendez-vous : elle était vêtue avec tant d’élégance, maquillée et coiffée avec tant d’apprêt qu’il se sentait prêt à franchir toutes les étapes mais, surtout, à la demander en mariage. Le psychologue insista et lui suggéra de surprendre la jeune-femme au saut du lit avec une magnifique corbeille de fleurs et de douceurs….
Tout enthousiasmé, il se leva très tôt saisissant une lettre dans laquelle il découvrait tous ses sentiments, puis, une boîte de chocolats surfins et un énorme bouquet puis, il se dirigea chez sa belle. Il sonna, puis sonna encore et encore lorsqu’elle ouvrit sa porte surprise, le cheveu triste, les yeux encore noircis des fards de la veille, la bouche pâteuse, à tel point, qu’il eut beaucoup de mal à reconnaître en elle l’objet de ses faveurs. Il se délesta très vite des cadeaux dont il devait la combler et il prit la fuite…. Il se dirigea vers le domicile du psychologue, se pourvut de quelques croissants en chemin et annonça à l’ami de ses parents : combien sont sages tes conseils ! L’air interrogateur et surpris du psy fit pouffer l’ex amoureux : je suis allé lui rendre visite ! Rien de commun avec celle dont je m’étais épris !!
Ce court récit pour comprendre l’un des sujets de la sidra de cette semaine !!! En effet, la Torah traite du cas de la sortie en guerre et d’une femme qu’on aurait eu envie de capturer pour la faire sienne, puis du fils « rebelle » (בן סורר ומורה) entre autres sujets car, ki-tétsé est l’une des parashot les plus « chargées » en mitsvoth.
Que nous enseigne-t-on dans ces quelques versets Deutéronome chapitre 21 versets 10 à 14?
« Quand tu iras en guerre contre tes ennemis, que l’Éternel, ton Dieu, les livrera en ton pouvoir, et que tu leur feras des prisonniers; si tu remarques, dans cette prise, une femme de belle figure, qu’elle te plaise, et que tu veuilles la prendre pour épouse, tu l’emmèneras d’abord dans ta maison; elle se rasera la tête et se coupera les ongles, se dépouillera de son vêtement de captive, demeurera dans ta maison et pleurera son père et sa mère, un mois entier. Alors seulement, tu pourras t’approcher d’elle et avoir commerce avec elle, et elle deviendra ainsi ton épouse. S’il arrive que tu n’aies plus de goût pour elle, tu la laisseras partir libre de sa personne, mais tu ne pourras pas la vendre à prix d’argent : tu ne la traiteras plus comme esclave, après lui avoir fait violence. »
De quoi s’agit-il donc ? En fait, en prenant cette femme, en l’éloignant de son foyer, en la laissant s’endeuiller, se raser la tête et en lui rognant les ongles, elle perdra tous les artifices féminins qui auront été ses facteurs de séduction et de cette façon l’homme séduit, pourra et aura le temps en un mois de l’observer « au naturel » et de se rendre compte s’il l’aime toujours, s’il la désire encore…. De cette manière, si elle ne lui plaît plus, il pourra la renvoyer chez elle, sans aucune contrepartie, sans bénéfice aucun.
Les Sages s’interrogent pourquoi ce cas de figure précède le cas du fils rebelle, c’est que, déduisent-ils, l’union d’un homme et d’une femme est un acte important et qui comporter des conséquences.
La Guemara propose des solutions pour se marier il est bon qu’un homme choisisse une femme plus petite que lui (en taille), qu’elle habite si possible dans la même rue que lui, ou dans le même quartier ou dans la même ville… Ces conseils visant à ce que les familles se connaissent, que les mariés aient été élevés dans la même mentalité, le même état d’esprit et qu’il y ait de cette façon le moins de heurts possible, la communion la plus parfaite. Sur le plan génétique aussi, la guemara se prononce : si deux personnes sont trop grandes les enfants risquent d’être trop grands ou le contraire dans un cas opposé etc… A suivre

Dr Caroline Elisheva Rebouh PhD. ד »ר קרולין אלישבע רבוה בן אבו Etudes Juives
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