Le principal levier dont dispose l’Europe contre Israël est le levier commercial. L’UE est son premier partenaire commercial. L’Allemagne représente à elle seule un tiers de ses principales importations d’armes, selon l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI).
Jusqu’à présent, seuls cinq pays européens ont suspendu au moins une partie de leurs licences d’exportation d’armes vers le pays.
Le Royaume-Uni fait partie des rares exceptions. Le gouvernement de Keir Starmer a annulé certaines licences et imposé des sanctions à des ministres israéliens. Mais les données commerciales montrent que Londres continue d’exporter des milliers d’équipements militaires vers Israël malgré la suspension officielle.
Un certain nombre d’autres capitales européennes, menées par Madrid, ont fait pression pour que des sanctions soient prises à l’encontre d’Israël, arguant que ce pays a violé les engagements en matière de droits de l’homme énoncés dans l’accord d’association UE-Israël, un accord visant à approfondir les relations commerciales et politiques, signé en 2000.
Israël a réussi à éviter les sanctions commerciales ces dernières semaines en s’engageant à autoriser davantage d’aide à entrer à Gaza. Toutefois, l’absence de progrès substantiels a relancé les appels à la suspension effective.
La cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, a émis des doutes sur la viabilité de l’accord la semaine dernière, avertissant que « le meurtre de civils cherchant de l’aide à Gaza est indéfendable ».
« Toutes les options restent sur la table si Israël ne tient pas ses promesses », a-t-elle averti sur X.
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