La rentrée d’Avigail, symbole d’espoir
Deux ans après avoir traversé l’un des chapitres les plus sombres de l’histoire récente d’Israël, Avigail Idan a franchi une étape qui, ailleurs, semblerait ordinaire : sa première rentrée scolaire. La fillette de six ans, devenue orpheline lors de l’attaque du 7 octobre 2023 et retenue en captivité à Gaza durant cinquante jours, a rejoint lundi matin des centaines de milliers d’enfants israéliens pour son entrée au CP.
La scène paraît banale : une petite silhouette avec un cartable presque plus grand qu’elle, prête à monter dans le bus scolaire. Mais derrière cette image se cache un parcours de survie qui a bouleversé le pays et attiré l’attention internationale.
Un passé marqué par la tragédie
Le 7 octobre 2023, le kibboutz Nir Oz, où vivait Avigail, fut attaqué lors de l’incursion meurtrière menée par le Hamas. Ses parents ont été tués sous ses yeux alors qu’elle n’avait que quatre ans. Enlevée, elle a ensuite passé près de deux mois dans les tunnels de Gaza, au milieu de conditions éprouvantes, avant d’être libérée à l’âge de cinq ans.
Sa libération avait été accueillie avec soulagement dans tout Israël et bien au-delà. Elle avait notamment rencontré l’ancien président américain Joe Biden, qui avait évoqué sa situation comme un rappel de la nécessité de continuer à agir pour la libération de tous les otages encore détenus.
Un nouveau foyer, une nouvelle vie
Depuis ce drame, Avigail a trouvé refuge auprès de sa tante maternelle, Liron Mar, et de son époux, Zuli Mor. Le couple a choisi de l’adopter, ainsi que son frère et sa sœur, pour leur offrir une stabilité familiale après la tragédie.
Sur son compte Instagram, Zuli Mor a partagé une photo de la petite fille lors de cette première rentrée, accompagnée d’un message d’une grande intensité : « La victoire, c’est nous, et toutes les familles qui offrent aujourd’hui un nouveau départ à leurs enfants. » Loin de n’être qu’une déclaration intime, ces mots résonnent comme un symbole collectif de résilience et de reconstruction.
Une fillette devenue symbole
Avigail est désormais perçue comme un symbole de la victoire de la vie sur la barbarie. Son père adoptif l’a surnommée « la championne » et a souligné la fierté immense de la voir franchir ce cap. « Liron et moi sommes fous de fierté », a-t-il écrit, rappelant combien l’insouciance retrouvée d’une enfant peut représenter un message d’espoir pour toute une société encore marquée par les blessures du 7 octobre.
L’armée israélienne, les institutions éducatives et les associations de soutien aux familles endeuillées rappellent que chaque parcours de reconstruction, même individuel, possède une dimension collective. Le cas d’Avigail illustre cette idée : voir une enfant ayant traversé une telle tragédie rejoindre les bancs de l’école, sourire aux lèvres, est pour beaucoup une victoire face au désespoir.
Un message d’espérance
Dans un pays encore endeuillé et confronté aux incertitudes, la rentrée scolaire d’Avigail Idan prend une dimension qui dépasse la simple actualité familiale. Elle représente une affirmation : malgré la douleur, la peur et les cicatrices, l’enfance peut reprendre ses droits.
Comme l’a résumé son père adoptif : cette rentrée n’est pas seulement une étape scolaire, c’est une « preuve vivante de la victoire de la lumière sur les ténèbres ».
À travers ce geste simple – enfiler son cartable, rejoindre sa classe et découvrir l’univers de l’école – Avigail Idan ouvre un nouveau chapitre de sa vie, et offre à tous ceux qui suivent son parcours un témoignage puissant de courage et de résilience.
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Comme il est écrit »tu dois choisir entre la vie et la mort et tu choisiras la vie ».