Une page en persan du Mossad, ouverte après l’opération « Am Kelavi », a invité les internautes à proposer des idées de cibles stratégiques à frapper en Iran. Les opposants au régime, réfugiés à l’étranger, ont répondu massivement, certains indiquant même des localisations précises.
Le compte X du Mossad en langue persane continue d’agiter les Iraniens. Après avoir révélé, via un jeu de devinettes récompensé, des nominations de hauts responsables que le régime cherchait à dissimuler, le Mossad recherche cette fois de nouvelles cibles en Iran et appelle les citoyens à suggérer des objectifs stratégiques non traités lors de l’opération « Am Kelavi ».
« Pendant la guerre de 12 jours, nous avons frappé des cibles du régime criminel, comme le QG du ministère du Renseignement à Téhéran ou l’immeuble de la radiotélévision d’État iranienne », écrivait l’appel du Mossad.
« À votre avis, fallait-il se concentrer sur d’autres cibles ? Partagez vos réflexions avec nous. »
Les réponses ont afflué, en particulier de la part d’Iraniens exilés qui, contrairement à leurs compatriotes encore sous le régime des ayatollahs, n’ont pas peur pour leur vie. Voici quelques-unes des suggestions (traductions) des cibles jugées prioritaires par les opposants au régime :
Liste détaillée proposée par un internaute :
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Centres de sécurité et de renseignement :
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Ministère du Renseignement (Téhéran, rue Pasdaran), cerveau des arrestations, tortures et réseaux d’agents.
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Organisation du renseignement des Gardiens de la révolution (Saadat Abad, Téhéran), responsable principal des assassinats ciblés et des enquêtes sécuritaires.
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QG Sarallah des Gardiens de la révolution (Téhéran), centre de commandement pour réprimer les manifestations.
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Centres de propagande et de guerre psychologique :
4. Radiotélévision de la République islamique (JamJam, Téhéran), machine de propagande et de lavage de cerveaux.
5. Centre média des Gardiens de la révolution (rue Shariati, Téhéran), producteur de fausses informations et de vidéos d’« aveux » forcés. -
Centres financiers et logistiques :
6. Fondation Mostazafan (avenue Vali-Asr, Téhéran), l’un des principaux bailleurs de fonds des Gardiens et des milices Bassidj.
7. QG exécutif de l’ordre de l’Imam (Téhéran), empire économique de Khamenei. -
Centres militaires :
8. Campements d’unités spéciales anti-émeutes (Téhéran et provinces), forces motorisées et blindées utilisées pour réprimer la rue.
9. QG central du Bassidj (place Sepah, Téhéran), organisateur des milices paramilitaires.
10. Bases de missiles et drones des Gardiens (près de Téhéran, Ispahan, Kermanshah). -
Institutions politico-judiciaires :
11. Conseil des Gardiens (Téhéran).
12. Assemblée des experts du Guide suprême (Téhéran). -
Centres cyber et numériques :
13. QG de cyber-guerre des Gardiens (Téhéran et Karaj), responsable de la censure internet et d’attaques cyber.
14. Stations satellites et d’écoute dans l’Alborz. -
Centres carcéraux (sans prisonniers à l’intérieur) :
15. Administration centrale des prisons (place Vanak, Téhéran).
16. Centres logistiques et de transport des prisons (véhicules et bases de transfert).
D’autres opposants ont ajouté :
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« Les dirigeants sécuritaires, policiers et militaires du régime. »
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« Les QG de sécurité et de police, mais aussi les forces répressives dans la rue pour briser la peur instaurée depuis des décennies. »
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« Tous les camps des Gardiens et du Bassidj, ainsi que les quartiers où vivent leurs familles. La frappe doit être rapide, inattendue et destructrice, comme un jugement dernier. Le nombre de victimes n’a aucune importance. »
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