BREAKING NEWS. Le Premier ministre australien Anthony Albanese a annoncé mardi l’expulsion de l’ambassadeur d’Iran, accusé d’implication dans deux incidents antisémites survenus sur le territoire australien. Cette décision s’accompagne de l’adoption prochaine d’une loi classifiant les Gardiens de la révolution islamique iraniens comme organisation terroriste.
Parallèlement à cette expulsion, Canberra a suspendu les activités de son ambassade à Téhéran, tous les diplomates australiens ayant déjà été relocalisés en sécurité dans un pays tiers.
Selon les services de renseignement australiens (ASIO), l’Iran serait responsable des attaques contre la synagogue « Adat Israel » de Melbourne en décembre dernier et contre le restaurant Lewis Continental Kitchen à Bondi. « L’évaluation indique que l’Iran a également visé d’autres attaques », a précisé Albanese, dénonçant des « tentatives de saper la cohésion sociale et de semer la division dans notre communauté ».
Le directeur de l’ASIO, Mike Burgess, a révélé que les Gardiens de la révolution iraniens n’agissaient pas directement, mais par l’intermédiaire « d’opérateurs » iraniens qui recrutaient des Australiens pour exécuter leurs « missions ». Cette méthode opérationnelle rappelle celle utilisée contre des Israéliens en Israël, souvent via l’application Telegram.
Si les autorités australiennes n’attribuent pas tous les actes antisémites à l’Iran, elles enquêtent sur d’autres incidents récents. « Les actions de l’Iran sont inacceptables. Elle a mis des vies en danger, semé la peur dans les communautés et déchiré notre tissu social », a dénoncé Burgess.
L’Australie connaît une forte augmentation des incidents antisémites depuis le début de la guerre « Épées de fer » entre Israël et le Hamas. Le mois dernier, l’envoyée spéciale australienne pour la lutte contre l’antisémitisme, Jillian Segal, avait recommandé de retirer les financements aux universités, associations et institutions culturelles qui ne prendraient pas de mesures contre les manifestations de haine envers les juifs.
Cette crise survient alors que des centaines de milliers d’Australiens ont participé début de semaine à des manifestations de soutien aux Palestiniens, baptisées « Jour de colère », organisées dans plus de 40 villes du pays, quelques jours après la publication d’un rapport de l’ONU sur la famine à Gaza.
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