Les startups israéliennes utilisent l’IA pour accélérer la découverte de médicaments.

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Basée en Israël, AION Labs (Pfizer, AstraZeneca, Teva et Merck)  souhaite révolutionner la découverte et le développement de médicaments grâce à l’IA avec des scientifiques entrepreneurs, des leaders technologiques et des investisseurs performants.

« Nous sommes un studio de capital-risque qui développe des startups utilisant les technologies informatiques et l’intelligence artificielle pour exploiter de nouvelles capacités de découverte et de développement de nouveaux médicaments grâce à un modèle de capital-risque que nous avons inventé », déclare Mati Gill, PDG d’AION.

Cette collaboration unique répond à un projet coûteux, pourtant crucial pour notre qualité de vie. Il faut 5 milliards de dollars et dix ans pour mettre un nouveau médicament sur le marché. Les 20 plus grandes entreprises pharmaceutiques mondiales ont collectivement dépensé 145 milliards de dollars en R&D en 2022-23, selon un récent rapport de Deloitte, qui souligne également que « l’IA n’a pas encore révolutionné la R&D pharmaceutique ».

Une enquête plus complète menée auprès de 4 191 entreprises pharmaceutiques du monde entier, publiée dans Nature Reviews Drug Discovery, a révélé que ces dernières avaient dépensé 276 milliards de dollars en R&D en 2021.

Ces dépenses de R&D ont décuplé depuis les années 1980 (après ajustement de l’inflation), et les entreprises pharmaceutiques consacrent désormais environ 25 % de leur chiffre d’affaires à la R&D, soit près du double de la part observée au début des années 2000, selon CB Insights. « L’IA pourrait potentiellement réduire de plusieurs années le processus de découverte et raccourcir jusqu’à 30 % la durée des essais cliniques. Cela accélérerait la mise à disposition de nouveaux traitements aux patients, ouvrirait la voie à de nouvelles approches thérapeutiques et permettrait une médecine plus personnalisée », a souligné le CBI.

Un autre rapport du CBI, portant sur l’état de préparation des entreprises pharmaceutiques à l’IA, a souligné l’importance de la collaboration externe, « car les innovations de rupture naissent de plus en plus de partenariats plutôt que du seul développement interne ».

Gill prédit que d’ici 2030, les premiers médicaments véritablement conçus par l’IA obtiendront une autorisation réglementaire et il estime qu’Israël est particulièrement bien placé pour devenir un écosystème de premier plan dans la transformation du paysage biotechnologique et pharmaceutique mondial, grâce à ses atouts en matière de découverte scientifique multidisciplinaire, d’innovation entrepreneuriale, de biologie computationnelle et d’analyse du big data, ainsi qu’à un système de santé robuste et intégré, et à un soutien gouvernemental fort. « Pour la première fois, les atouts d’Israël coïncident avec l’avenir du secteur », déclare Gill.

Chaque startup sélectionnée et soutenue par AION repose sur trois principes fondamentaux, explique Gill : elle répond à une problématique sectorielle validée et bien définie ; elle dispose d’une équipe multidisciplinaire experte en IA et en biologie et d’une technologie capable de résoudre cette problématique ; et qu’au moins un des partenaires pharmaceutiques d’AION soit disposé à collaborer avec la startup pour développer initialement sa technologie et réaliser avec lui une preuve de concept à un stade précoce.

Les équipes R&D des partenaires d’AION Labs contribuent à la sélection des défis sectoriels spécifiques sur lesquels se concentrer, ainsi que des technologies et des startups dirigées par des scientifiques qui développeront les solutions. Pour ce faire, AION a mis en place deux axes : l’un partant de la problématique, l’autre de la technologie.

AION Labs est également membre du réseau israélien 8400 The Health Network. Ce réseau a été fondé en 2017, partant du principe que la HealthTech est le prochain moteur de croissance économique d’Israël et qu’Israël a les atouts pour devenir un acteur majeur de la révolution mondiale de la HealthTech, selon son PDG, Ari Strasberg.

À ce jour, l’organisation à but non lucratif a développé de nombreux programmes et initiatives nationales, allant de HealthIL, qui comble le fossé entre les systèmes de santé et la technologie en facilitant plus de 1 300 projets pilotes et en mettant en œuvre 160 projets, à Helix, qui renforce les relations de travail entre 46 leaders américains et israéliens de la HealthTech.

L’organisation a connu un franc succès, selon Strasberg, en créant un partenariat public-privé, reliant les programmes gouvernementaux aux « besoins de l’écosystème ». Le développement de FIRE, la norme d’interopérabilité des données utilisée par les systèmes de santé en Israël, est une autre réussite.

À l’avenir, Strasberg souhaite que 8400 joue un rôle majeur dans l’augmentation du nombre de startups israéliennes de la HealthTech très performantes. « Nous en avons quelques-unes, mais pas assez », explique Strasberg. « Nous avons besoin de quelques entreprises à succès qui s’inscrivent dans l’écosystème tout entier. »

Source : Forbes & Israël Valley

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