Les trains ne circuleront pas comme prévu avant septembre

Les trains ne circuleront pas comme prévu avant septembre

Les trains en Israël resteront à l’arrêt plus longtemps que prévu. Les responsables des Chemins de fer israéliens ont confirmé que la reprise du trafic, initialement envisagée pour la fin août, ne pourra avoir lieu qu’au mois de septembre. La cause : un accident d’infrastructure plus grave qu’annoncé et une série d’erreurs qui ont entraîné l’endommagement des lignes électriques.

Un incident rare mais lourd de conséquences
Selon Avi Elmaliach, directeur général des Chemins de fer israéliens, l’origine de la panne est « très probablement » liée à un camion transportant une cargaison hors normes, qui aurait arraché des câbles de contact près de Hadera. Ce type d’incident est exceptionnel. « Le plan initial était de terminer les travaux mardi, mais certaines zones, notamment Kfar Vitkin, nécessiteront plusieurs jours supplémentaires », a-t-il indiqué lors d’une conférence de presse.

Dès l’accident, l’entreprise a mis en place un dispositif de substitution par bus gratuits. « Chaque passager a reçu une solution », a insisté Elmaliach, affirmant qu’aucun voyageur n’avait été abandonné sans moyen de transport. Mais sur le terrain, la réalité semble moins fluide. Des passagers ont raconté avoir dû courir à la recherche des navettes, sans signalisation claire ni distinction des véhicules par rapport aux bus ordinaires.

Les passagers déconcertés
La ligne reliant Tel Aviv Savidor Merkaz à l’aéroport Ben Gourion est particulièrement touchée. De nombreux voyageurs, valises à la main, témoignent de leur difficulté à identifier les bus mis en place. Le manque d’informations visuelles ou d’indications a nourri un sentiment de confusion, accentué par l’absence de marquage spécifique des navettes.

La ministre des Transports, Miri Regev, a toutefois rejeté l’idée d’un chaos généralisé. Selon elle, « il n’y a pas de désordre dans les transports », accusant plutôt les blocages de routes lors de manifestations d’avoir perturbé la circulation des bus.

Une enquête en cours
Le président du conseil d’administration de la compagnie ferroviaire, Moshe Shimoni, a reconnu que l’origine de l’accident n’avait pas été immédiatement comprise. « Personne ne pensait au départ que le problème provenait de la cargaison », a-t-il expliqué. Les premières conclusions de l’enquête font état d’une série d’erreurs : un train de marchandises transportant une cargaison anormale a été autorisé à quitter Ashdod sans que les règles de sécurité adaptées soient appliquées. Un contrôleur a admis qu’il n’avait jamais été confronté à une telle situation et n’avait pas reçu d’instructions précises.

Des travaux prolongés mais optimisés
Profitant de cette interruption, la compagnie a décidé d’avancer des travaux de modernisation qui devaient initialement débuter après la saison estivale. Les chantiers se concentrent sur le tronçon entre Tel Aviv HaHagana et Tel Aviv Savidor Merkaz.

La direction ferroviaire a donné un calendrier prévisionnel : la gare de HaHagana devrait rouvrir dimanche, HaShalom lundi, tandis que Lod Ganei Aviv et Kfar Chabad devraient retrouver un fonctionnement normal d’ici le 1er septembre.

Un incident politique autant que technique
L’affaire a aussi une dimension politique. Alors que les voyageurs subissent les désagréments quotidiens, la ministre Regev s’apprête à se rendre aux États-Unis pour une visite officielle. Elle a assuré que « la sécurité des passagers restait la priorité », annonçant une enquête approfondie pour déterminer d’éventuelles négligences personnelles ou systémiques.

Au-delà des retards, l’accident met en lumière la vulnérabilité des infrastructures ferroviaires face aux erreurs humaines et aux cargaisons exceptionnelles. Il souligne également la nécessité d’une meilleure communication avec les usagers lors des périodes de crise.

Jforum.fr

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