Pourquoi n’est -il pas en prison? C’est la question que des milliers de personnes se sont posées en voyant l’émission de Channel 12.
Channel 12 News a diffusé des enregistrements de l’ancien chef du renseignement de Tsahal, le général de division (réserviste) Aaron Haliva, s’exprimant longuement pour la première fois sur le massacre du 7 octobre.
Dans ces enregistrements, on entend Haliva admettre un grave échec personnel et systémique, accusant à la fois les dirigeants militaires et politiques.
« J’ai assumé mes responsabilités. Ils ne me pardonneront pas pour le 7 octobre ; j’ai échoué », a-t-il déclaré.
Il a décrit l’incident non pas comme un simple échec ponctuel, mais comme une profonde rupture culturelle : « Ce n’est pas de l’arrogance, c’est toute une culture. Nous nous sommes habitués à penser que nous savions tout – le renseignement de Tsahal, le Shin Bet, le Mossad – et l’ennemi a été dissuadé. Ce n’était pas un accident, un simple changement de pneus et une simple refonte. Il faut déconstruire et reconstruire. »
Haliva a également critiqué le chef d’état-major de l’époque, Herzi Halevi, déclarant : « Herzi n’était pas négligent, il était paranoïaque. Il ne me réveillait pas la nuit, mais même s’il l’avait fait, je me serais rendormi. C’était l’état d’esprit que nous avions tous. » À propos du Premier ministre Benjamin Netanyahou, il l’a qualifié d’« homme attentif et perspicace, mais de lâche. Il a échoué au test des résultats. »
LE PLUS.
Haliva also discussed his own responsibility as the head of IDF Intelligence: « I’m accountable for the investigations at IDF Intelligence, to dozens of officers, in bright sunlight. Nothing was hidden. This happened on my watch. I despise anyone who says, ‘That wouldn’t have happened to me.’ I was the CEO of a monster — and I’m responsible. Period. »
Regarding the decision-making processes, stating: « We were trapped in the belief that Hamas was deterred. That was the assumption. I said it then, even during the events marking the 50th anniversary of the Yom Kippur War — it can happen again. Today, I know: it can happen again. »
Regarding the actions on the ground, Haliva noted: « We got used to quiet during holidays, on Sabbaths. We thought we were in control. There was deep arrogance. I’m repenting for that. » He added that the responsibility for Gaza lies also with the Shin Bet: « IDF Intelligence doesn’t have human intelligence – that’s the Shin Bet’s role. Where were the agents that night? Where was the HUMINT? »
Attacking the political echelon, he said: « I didn’t bring Qatari money. I didn’t allow Hezbollah to set up a tent. Everything was known. They didn’t want a war — that’s a legitimate decision, but when it fails, there’s a price. The ones who strengthened Hamas were the political echelon. » Called for an independent state inquiry committee, he explained, “Only such a body can draw conclusions to ensure this disaster doesn’t happen again.”
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