Grève nationale dimanche en soutien des otages
À l’appel du siège des familles des otages et des victimes du « Conseil d’octobre », une journée d’action d’une ampleur inédite se prépare pour le dimanche 17 août. L’objectif affiché est clair : replacer au premier plan la priorité du retour de tous les otages et la protection de la vie humaine, dans un contexte de guerre qui s’étire. La mobilisation s’annonce multi-sites, rythmée du matin au soir, avec un épicentre sur la « Place des otages » à Tel-Aviv et des actions simultanées dans tout le pays.
Le dispositif logistique illustre l’ampleur visée. Environ 200 bus complets sont attendus sur la place centrale de Tel-Aviv, tandis que des centaines d’initiatives locales doivent se tenir aux carrefours, dans les municipalités et à proximité des résidences de membres de la coalition à la Knesset. Les organisateurs estiment qu’près d’un million de personnes pourraient traverser la place au cours de la journée, un chiffre qui, s’il se confirme, en ferait l’une des mobilisations les plus massives depuis le début du conflit.
La grève bénéficie d’un soutien transversal : de nombreuses entreprises privées, des conseils locaux, des universités et d’autres organisations ont annoncé qu’elles permettraient à leurs salariés et membres de se joindre à la manifestation. Les familles d’otages affirment avoir invité personnellement des dirigeants économiques et des personnalités publiques de premier plan, afin de donner à la mobilisation une portée nationale. Elles promettent également d’annoncer de nouvelles mesures au fil de la journée pour intensifier la lutte en faveur du retour de tous les captifs.
La chronologie du 17 août est précisément scénarisée. Les événements débuteront à 6 h 29, heure symbolique du « Samedi noir », par l’installation d’une première exposition sur la Place des otages. Une conférence de presse des familles de personnes enlevées et assassinées est programmée, tandis que des manifestations se tiendront en parallèle à des douzaines de carrefours et devant des domiciles de responsables politiques. Un rassemblement principal est prévu en soirée, pour clore la journée par un message d’unité et de détermination.
Le cœur émotionnel de la mobilisation tient dans le récit des familles. Tout au long de la journée, la place accueillera une exposition de photographies montrant les otages quelques jours avant leur enlèvement, ainsi que des séquences vidéo tournées pendant leur captivité. Chaque heure, des proches viendront témoigner et raconter l’histoire de ceux qui manquent. Cette dramaturgie vise à rompre l’habitude et le silence, deux ennemis de la cause des captifs au long cours.
Le message des organisateurs concentre l’enjeu : « Israël suspendra sa vie demain pour ne pas oublier la valeur suprême : le caractère sacré de la vie… Le silence tue ! » En filigrane, une double finalité : sauver la vie des otages et épargner des soldats de Tsahal dans une guerre qualifiée « sans fin » par les initiateurs de la grève. La stratégie est assumée : créer un temps fort national qui oblige les décideurs à accélérer les voies d’un règlement permettant la libération, tout en réaffirmant la cohésion d’une société mobilisée.
Reste la mesure de ce que peut produire une telle journée. Par son maillage territorial, l’implication d’acteurs économiques et académiques et l’ampleur attendue à Tel-Aviv, la grève du 17 août veut imposer un agenda : celui d’une résolution concrète pour les otages. Dans l’immédiat, elle promet de maintenir la pression publique, d’empêcher l’usure et de rappeler qu’au-delà des lignes de front, chaque heure compte. Quelles que soient les suites, cette mobilisation entend fixer un repère dans le calendrier du conflit : une journée où le pays tout entier se tient derrière une même exigence, ramener les siens.
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