Un terroriste palestinien décrit en héros par le NYT

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L’histoire de Shawshank : le New York Times transforme un terroriste palestinien tristement célèbre en héros de l’évasion

Rachel O’Donoghue

Points clés à retenir :

Le bilan de Zakaria Zubeidi – commandant vétéran des Brigades des martyrs d’Al-Aqsa avec des décennies d’attaques, des accords de paix rejetés et de récentes condamnations pour terrorisme, éclipsé par les éloges pour son évasion de prison en 2021.

Le modèle du New York Times – Une formule familière : recadrer le terrorisme palestinien comme une « résistance » tout en minimisant les souffrances des victimes israéliennes.

Demandez des comptes au NYT. Romantiser les terroristes et effacer les victimes n’est pas du journalisme.

Il existe un double standard dans la manière dont les médias traitent le terrorisme : un ensemble de règles pour la plupart des auteurs, un autre pour les Palestiniens et les victimes juives israéliennes.

À maintes reprises, certaines des attaques les plus brutales contre des civils sont présentées avec une certaine révérence, comme si la violence sadique faisait partie intégrante d’un noble combat. Lorsque des Juifs israéliens sont assassinés chez eux ou sur le chemin du travail, le récit tend à présenter le meurtrier comme un « résistant à l’occupation ».

Le récent « portrait mondial » du meurtrier condamné Zakaria Zubeidi , paru dans le New York Times, en est un parfait exemple. Zubeidi, commandant chevronné des Brigades des martyrs d’Al-Aqsa et riche de plusieurs décennies d’activités terroristes, a été libéré lors d’un échange d’otages contre prisonniers avec le Hamas. Il avait été emprisonné pour son rôle dans deux fusillades en Cisjordanie en 2018 et 2019, et avait ensuite fait la une de la presse internationale pour son évasion de la prison israélienne de Gilboa en 2021.

Son rôle dans la fusillade d’il y a quelques années est à peine évoqué par le Times, éclipsé par ce qu’il qualifie de « plus mémorable » de ses « exploits » : l’évasion de la prison de Gilboa en 2021. Le récit se lit comme un scénario hollywoodien, avec Zubeidi rampant dans un « tunnel de 32 mètres » depuis les toilettes de sa cellule avant d’émerger, « la liberté inondant [ses] veines ». Un passage qui aurait pu être tiré directement des Évadés.

L’admiration ne s’arrête pas là. On raconte aux lecteurs qu’« avec le temps, M. Zubeidi a adopté une approche plus nuancée de la lutte contre Israël » – un euphémisme grotesque pour désigner le passage des attaques à l’arme à feu et à la grenade à l’image plus acceptable de la « résistance culturelle » par son engagement ultérieur dans un théâtre de Jénine. Cela s’est produit après qu’Israël lui a accordé l’amnistie en 2007, aux côtés d’autres militants qui ont accepté de rendre les armes – un accord que Zubeidi n’a jamais respecté. Ce que le Times n’explore pas, c’est comment cette expertise artistique a pu s’harmoniser avec le parcours d’un homme qui a continué à orchestrer des opérations terroristes meurtrières.

Les omissions sont révélatrices. À ces faits, l’article substitue une distorsion. La deuxième Intifada – une campagne prolongée d’attentats-suicides et de fusillades contre des civils – est décrite comme ayant eu son « déclenchement immédiat » lors d’une « visite provocatrice » d’Ariel Sharon au Mont du Temple, sans préciser que Yasser Arafat l’avait planifiée des mois plus tôt. Elle est décrite comme des « manifestations se transformant en soulèvement armé », effaçant dès le départ l’intention calculée de faire un grand nombre de victimes.

Et la chronologie est importante. Au début des années 2000, alors que Zubeidi était présenté comme le commandant des Brigades des martyrs d’Al-Aqsa à Jénine, les dirigeants israéliens ont présenté plusieurs propositions visant à créer un État palestinien : l’offre de Camp David en 2000, les pourparlers de Taba en 2001 et la proposition d’Olmert en 2008. Chacune incluait la grande majorité de la Cisjordanie, Gaza et une capitale à Jérusalem-Est. Chacune a été rejetée par les dirigeants palestiniens.

Ce n’étaient pas les actes d’un homme n’ayant « pas d’autre choix ». C’étaient ceux d’un homme choisissant la violence plutôt que la paix, même lorsque la paix était sur la table.

Le portrait se termine par la réflexion de Zubeidi sur le fait que sa vie de militant, de théâtre et de prisonnier s’est « avérée vaine », car rien de tout cela n’a contribué à la création d’un État palestinien. Le lecteur est ainsi laissé avec l’image d’un personnage tragique et romantique, et non d’un meurtrier de masse impénitent.

Le New York Times ne s’est pas contenté d’écrire sur Zubeidi. Il l’a réhabilité. Les omissions sont délibérées. Les déformations sont délibérées. Et les victimes, effacées des archives, se voient une fois de plus privées de la dignité de la vérité.

Lisez vous-même l’ article du Times . Ensuite, demandez-leur des comptes. Commentez leurs publications sur Instagram et Facebook . Rappelez-leur que romancer les terroristes et effacer leurs victimes n’est pas du journalisme. C’est de la propagande.

Source: HonestReporting

Crédit image : profil de Zakaria Zubeidi dans le New York Times

Photo de Rachel O'Donoghue

Rachel O’Donoghue
Née à Londres, en Angleterre, Rachel O’Donoghue s’est installée en Israël en avril 2021 après avoir travaillé pendant cinq ans pour divers journaux nationaux au Royaume-Uni. Elle a étudié le droit à l’Université de droit de Londres et obtenu un master en journalisme multimédia à l’Université du Kent.

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