UCLA : un milliard contesté

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UCLA : un milliard contesté

Une coalition juive s’oppose à la demande d’un milliard de dollars imposée à UCLA

La polémique enfle autour de l’Université de Californie à Los Angeles (UCLA) et de la somme colossale réclamée par l’administration Trump pour clore une enquête fédérale sur l’antisémitisme. Le Jewish Public Affairs Committee (JPAC) de Californie, qui regroupe 39 organisations juives, a exprimé son refus catégorique, estimant qu’un tel paiement « ne renforcerait pas la sécurité des étudiants juifs » et risquerait de créer des tensions avec d’autres communautés vulnérables.

Un bras de fer politique et financier
Selon le JPAC, cette mesure détournerait des fonds publics initialement destinés à soutenir la lutte contre la haine, y compris l’antisémitisme. L’université, déjà engagée dans un accord avec des étudiants juifs à hauteur de 6,13 millions de dollars — dont une part destinée à des organisations comme Hillel UCLA et l’Anti-Defamation League — espérait que ces engagements suffiraient à apaiser la pression fédérale.

Mais Washington a gelé plus de 500 millions de dollars de financements pour la recherche médicale et scientifique, conditionnant leur déblocage au règlement des autres litiges en cours, notamment sur des sujets liés à la diversité dans l’embauche et aux étudiants-athlètes transgenres.

Des montants sans précédent
La demande adressée à UCLA dépasse largement les accords conclus avec d’autres établissements prestigieux : Columbia a accepté de verser 220 millions de dollars et Brown 50 millions. Les discussions avec Harvard restent tendues, l’université refusant pour l’instant la somme exigée de 500 millions.

Un contexte de tensions sur les campus
Les plaintes contre UCLA concernent notamment la gestion d’incidents antisémites lors de manifestations liées à la guerre opposant Israël au Hamas dans la bande de Gaza. Si le JPAC reconnaît que le campus a été le théâtre « d’actes antisémites graves », il considère que la demande de l’administration ne répond pas au problème de fond et pourrait isoler davantage la communauté juive.

L’organisation souligne également que UCLA a nommé récemment Julio Frenk, de confession juive, au poste de recteur, un geste salué par plusieurs associations juives. Frenk succède à Gene Block, également juif, et s’est engagé à intensifier la lutte contre l’antisémitisme.

Une affaire aux ramifications politiques
En Californie, cette initiative fédérale s’inscrit dans un climat politique tendu. Le gouverneur démocrate Gavin Newsom a dénoncé la manœuvre de Donald Trump, allant jusqu’à la qualifier « d’extorsion politique ». Selon lui, l’objectif réel n’est pas la protection des étudiants, mais une pression financière sur un État opposé à la politique migratoire fédérale.

La confrontation entre Trump et Newsom dépasse d’ailleurs le cadre universitaire : les deux camps s’affrontent devant les tribunaux sur le déploiement de la Garde nationale pour arrêter des migrants à Los Angeles.

Le JPAC maintient sa ligne
Sans mentionner explicitement le nom de Trump dans sa déclaration, le JPAC rappelle que son action se concentre sur la protection et l’intégration des étudiants juifs, tout en évitant de creuser des divisions avec d’autres minorités. Ses membres, qui vont de l’Anti-Defamation League au Simon Wiesenthal Center en passant par des groupes communautaires et associatifs, estiment qu’une telle exigence financière n’améliorerait pas la situation sur le terrain.

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