Graffiti sur le Kotel ;  »Il y a une Shoah à Gaza »

Profanation au Mur occidental
Graffiti sur le Kotel ;  »Il y a une Shoah à Gaza »

Profanation au Mur occidental : émotion et condamnations à Jérusalem
Un incident de profanation survenu ce lundi à Jérusalem a suscité une vague d’indignation parmi responsables politiques, autorités religieuses et experts en conservation du patrimoine. Des inscriptions à caractère antisémite, rédigées en hébreu et proclamant « Il y a un Holocauste à Gaza », ont été découvertes sur les pierres du Mur occidental ainsi que sur les murs de la Grande Synagogue de la ville.

Découverte et intervention rapide
C’est tôt le matin que des agents de l’Autorité des antiquités, chargés de travaux d’entretien dans les tunnels du Mur, ont repéré ces inscriptions, réalisées à la peinture rouge, près de la zone réservée aux hommes. Les autorités ont immédiatement déclenché une opération de nettoyage, mobilisant une équipe spécialisée en restauration de sites archéologiques.
Les travaux, effectués à l’aide de produits à base d’eau, ont permis d’éliminer totalement les graffitis en quelques heures, sans endommager la surface millénaire des pierres. L’utilisation de substances non chimiques répondait à l’exigence de préserver l’intégrité de ce lieu historique unique.

Ami Shachar, directeur du département de conservation, a rappelé que « la dégradation d’un site archéologique est une violation grave de la loi et une atteinte à notre patrimoine culturel commun », soulignant la gravité de l’affaire lorsqu’il s’agit du Mur occidental.

Un suspect rapidement interpellé
La police israélienne a rapidement identifié et arrêté un homme de 27 ans, résident de Jérusalem, déjà connu pour un acte de vandalisme sur une photo d’un soldat tombé au combat à Tel Aviv. Toutefois, la demande de prolongation de sa garde à vue a été rejetée par le tribunal de Jérusalem, qui a estimé que l’état psychologique du suspect et l’absence de dangerosité immédiate ne justifiaient pas une détention plus longue. L’homme a été libéré sous conditions restrictives.

La police, estimant que le vandalisme n’était pas un acte isolé, a néanmoins annoncé son intention de poursuivre la procédure judiciaire.

Réactions politiques et religieuses
L’acte a été unanimement condamné.
Le rabbin du Mur occidental, Shmuel Rabinowitz, a déclaré qu’« un lieu saint n’est pas un lieu de protestation », appelant à une action ferme contre les auteurs de telles profanations.

Du côté politique, le ministre des Finances Bezalel Smotrich a dénoncé « des accusations antisémites écœurantes » et affirmé que leurs auteurs avaient « oublié ce que signifie être juif ». Benny Gantz, ancien chef d’état-major et député, a qualifié l’incident de « crime contre tout Israël », exhortant les forces de l’ordre à agir avec fermeté.

Le ministre de la Défense Israël Katz a parlé d’un « franchissement de ligne rouge » inacceptable, tandis que le ministre de l’Éducation Yoav Kisch a rappelé que le Mur occidental était « un symbole de l’unité et de l’éternité du peuple juif ».

Un site d’une valeur inestimable
Le Mur occidental, vestige du Second Temple construit il y a environ deux millénaires, est considéré comme l’un des monuments les plus sacrés du judaïsme. L’archéologue Amit Ram a souligné la prouesse technique de son édification : blocs de plusieurs tonnes ajustés avec une précision exceptionnelle, dimensions monumentales et conception unique dans le monde antique.

Il a également insisté sur l’engagement constant de l’Autorité des antiquités à étudier et préserver ce site, afin que les générations futures puissent continuer à contempler et comprendre l’histoire qu’il incarne.

Une double blessure : au patrimoine et à la mémoire
Si les graffitis ont été retirés et les pierres restaurées, l’impact symbolique de cet acte reste profond. En s’attaquant à un lieu de prière et de recueillement qui rassemble depuis des siècles des millions de fidèles, l’auteur a porté atteinte non seulement à un monument historique, mais aussi à la mémoire collective et au patrimoine spirituel d’Israël.

Jforum.fr

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