La crise humanitaire à Gaza s’aggrave de jour en jour, alimentée par des pénuries, des restrictions israéliennes, et surtout, par le détournement systématique de l’aide humanitaire par le Hamas. Selon une enquête du New York Times, les prix des produits de base ont atteint des sommets inédits, rendant la vie quotidienne presque insoutenable pour les civils.
En cause : l’acheminement irrégulier de l’aide, les combats persistants, mais surtout le marché noir contrôlé en grande partie par le Hamas, qui vole une grande partie de l’aide humanitaire avant de la revendre à prix d’or. Des dizaines de camions sont interceptés, leurs cargaisons détournées, puis revendues à des tarifs inaccessibles à la population.
Les chiffres sont édifiants : un kilo de sucre se vend aujourd’hui à 106 dollars contre 89 cents avant la guerre. Un kilo de farine coûte 12 dollars (contre 42 cents auparavant) et un sac de 25 kg atteint 305 dollars, contre seulement 10 dollars avant le conflit. Les tomates sont à 30 dollars le kilo, alors qu’elles ne valaient que 59 cents.
Mais la flambée ne se limite pas à l’alimentation. Un simple savon coûte désormais 10 dollars, contre 59 cents avant-guerre. Un paquet de 40 couches s’élève à 149 dollars (au lieu de 8,61 dollars). Le litre de diesel, indispensable au fonctionnement des générateurs et des véhicules, a bondi à 36 dollars, contre 1,87 dollar. Quant aux 400 grammes de lait infantile, ils atteignent 51 dollars, alors qu’ils coûtaient à peine 7,43 dollars.
Face à cette situation, mais aussi pour contrer la campagne menée par le Hamas sur la famine à Gaza, Israël a intensifié l’acheminement d’aide humanitaire. Plus de 200 camions d’aide transitent désormais chaque jour par voie terrestre, en parallèle à des largages aériens. D’autres mesures incluent la reconstruction de la ligne électrique alimentant l’usine de dessalement de Deir el-Balah et l’entrée accrue de médicaments et de matériel médical.
Le Premier ministre Netanyahou a dénoncé le Hamas pour avoir « volé la nourriture de son propre peuple », affirmant que l’État hébreu agissait pour soulager les civils.
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