Les Haredim soutiennent maintenant l’accord sur les otages
Au cœur des turbulences politiques israéliennes, un revirement inattendu des partis religieux haredim, Shas et Judaïsme unifié de la Torah, vient d’apporter un nouvel éclairage au dossier brûlant des otages détenus à Gaza. Après leur retrait récent de la coalition gouvernementale, ces deux formations ont publié une déclaration officielle affirmant leur soutien à tout accord visant à ramener les captifs dans les plus brefs délais, rappelant qu’« aucune mitsva n’est plus importante que la libération des prisonniers ».
Un signal fort malgré l’opposition politique
Cette déclaration, rendue publique mercredi, insiste sur l’importance d’agir sans délai pour obtenir la libération des otages, qu’ils soient vivants ou morts.
« Nous appelons le Premier ministre à tout mettre en œuvre pour ramener nos frères et sœurs kidnappés auprès de leurs familles », ont souligné les deux partis.
Bien que leur poids politique soit actuellement limité, les haredim n’étant plus membres de la coalition, leur prise de position symbolique élargit le consensus national sur cette question cruciale. Le Centre des familles des personnes enlevées a salué cette annonce, y voyant la preuve que le retour des captifs transcende les clivages politiques en Israël.
Des négociations toujours dans l’impasse
Sur le plan diplomatique, les efforts pour parvenir à un accord de libération des otages restent au point mort. L’équipe de négociateurs israéliens, récemment rentrée du Qatar, poursuit ses consultations internes. Israël a clairement fait savoir aux médiateurs que la balle est désormais dans le camp du Hamas, à qui il est demandé des concessions significatives pour que les pourparlers reprennent.
Une source politique a indiqué que les contacts avec les médiateurs se poursuivent, mais qu’aucune avancée concrète n’a été obtenue. Selon cette même source, le Qatar, pourtant acteur clé dans ces négociations, ne ferait pas suffisamment pression sur le Hamas pour qu’il assouplisse sa position.
Une médiation internationale relancée
En parallèle, Steve Witkoff, envoyé spécial du président américain, doit atterrir en Israël jeudi. Son objectif : évaluer l’état d’avancement des négociations et discuter avec les autorités israéliennes des prochaines étapes possibles. Witkoff a déjà rencontré à Washington le ministre Ron Dermer et le président du Conseil de sécurité nationale, Tzachi Hanegbi, pour préparer cette visite.
L’administration américaine souhaite accélérer les discussions et pousser toutes les parties à trouver un terrain d’entente. Mais l’absence de signaux positifs de la part du Hamas laisse craindre une nouvelle phase d’impasse diplomatique, malgré la pression croissante de l’opinion publique israélienne et internationale.
Un enjeu humanitaire et politique
La question des otages reste l’un des points les plus sensibles du conflit en cours. Pour les familles concernées, chaque jour qui passe sans avancée est un drame supplémentaire. Le soutien exprimé par les partis haredim apporte une dimension morale et religieuse forte à ce dossier, rappelant l’urgence d’un accord et l’obligation d’agir, indépendamment des querelles partisanes.
Si cette prise de position ne modifie pas l’équilibre politique immédiat, elle contribue à maintenir une pression nationale et internationale pour que les négociations aboutissent enfin, plaçant la libération des captifs au centre des priorités israéliennes et diplomatiques.
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