Des collaborations scientifiques Europe-Israël critiquées en raison de leurs potentielles applications militaires

Des entreprises et universités israéliennes participent à des centaines de projets de recherche financés par l’Union européenne.

En 2020, l’Union européenne (UE) a alloué 50 000 euros à un projet de recherche et développement d’une petite start-up israélienne nommée Xtend. Son objectif affiché : « combiner des drones dernier cri aux technologies de réalité augmentée, virtuelle et mixte » pour ouvrir « de nouvelles possibilités dans des secteurs tels que la sécurité publique, la construction, l’inspection industrielle et le divertissement ».

Cinq ans plus tard, la start-up n’a pas percé sur le marché des drones domestiques ou dans le BTP. En revanche, les aéronefs de l’entreprise, rebaptisée Xtend Defense, sont au cœur du dispositif militaire déployé par Israël à Gaza. Ils ont, par exemple, aidé l’armée israélienne à abattre les ballons incendiaires envoyés par le Hamas ou à explorer le réseau de tunnels construits par l’organisation terroriste dans le sous-sol de l’enclave, selon les déclarations de son PDG au Wall Street Journal. Ses drones, capables de se mouvoir avec précision et de manipuler de petits explosifs, auraient même contribué à traquer le chef du Hamas, Yahya Sinouar, et filmé la vidéo le montrant juste avant sa mort.