Un lionceau récupéré dans une maison palestinienne

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Un lionceau récupéré dans la cour d’une maison de la ville palestinienne

Un lionceau retrouvé enchaîné : un nouveau chapitre dans la lutte contre le trafic d’animaux en Cisjordanie. Les autorités israéliennes ont découvert samedi un lionceau attaché à un arbre dans la cour d’une maison de la ville d’Abu Dis, située en Cisjordanie, non loin de Jérusalem. Cette intervention s’inscrit dans une série d’opérations menées ces derniers mois pour démanteler des réseaux de contrebande d’espèces sauvages, un phénomène en nette progression dans la région.

Une scène choquante dans une maison privée
Selon les informations fournies par l’Autorité de la nature et des parcs, l’animal ne portait pas de blessures visibles mais présentait des signes de malnutrition. Transféré dans un centre spécialisé pour recevoir des soins, le lionceau fait désormais l’objet d’examens vétérinaires approfondis pour évaluer son état de santé global.

Il s’agit du sixième lionceau récupéré dans le cadre de cette campagne d’envergure visant à éradiquer le trafic illégal d’animaux exotiques. Une fois encore, c’est la collaboration entre les forces de sécurité israéliennes et les services de protection de la faune qui a permis cette saisie.

Des trafiquants organisés et bien équipés
Les investigations menées par les forces de l’ordre laissent penser que ce lionceau a été introduit clandestinement sur le territoire par un réseau structuré utilisant des méthodes sophistiquées, notamment le recours à des drones lourds capables de transporter des charges allant jusqu’à 70 kilogrammes.

« Ce type de drone n’existait pas encore il y a quelques années », a précisé Haim Bublil, commandant du district Sud. Il a ajouté que ces appareils, au coût particulièrement élevé — plusieurs centaines de milliers de shekels — sont utilisés par les mêmes groupes criminels impliqués dans d’autres trafics, notamment celui de drogues ou de cigarettes en provenance de Gaza.

Une criminalité multiforme, exposée sur les réseaux sociaux
Le déclencheur de cette vaste opération policière a été la circulation virale, sur les réseaux sociaux, de vidéos choquantes montrant des animaux sauvages dans des situations absurdes et dangereuses. L’une d’elles dévoilait un singe attaché sur le tableau de bord d’un véhicule, une autre montrait un passager tenant un lionceau sur ses genoux, en pleine circulation dans le désert du Néguev.

Ces images ont mis en lumière un phénomène jusque-là discret, révélant non seulement l’existence d’un marché noir d’animaux sauvages, mais aussi une certaine complaisance de certains milieux vis-à-vis de ce trafic. Les autorités ont immédiatement réagi, décidées à frapper fort pour inverser la tendance.

Une crise animale et sécuritaire
L’affaire dépasse largement la seule question de la protection animale. Les autorités estiment que le trafic d’espèces sauvages est désormais intégré aux réseaux criminels plus larges, ce qui en fait un enjeu sécuritaire autant qu’éthique. Les animaux capturés — principalement des félins et des primates — sont souvent destinés à servir d’animaux de compagnie, symbole de prestige ou d’exotisme, mais sont privés de soins adéquats et menacés de maltraitance.

La réapparition régulière de lionceaux dans des habitations privées ou dans des cages improvisées témoigne d’une demande persistante, en dépit des lois interdisant la détention d’animaux sauvages sans autorisation.

Un message fort des autorités
Avec cette nouvelle opération, les autorités israéliennes envoient un signal clair : la tolérance zéro est désormais la règle face au trafic d’animaux sauvages. Les prochaines étapes devraient inclure le renforcement de la coopération régionale avec l’Égypte et la Jordanie, pays par lesquels transiteraient certains de ces animaux.

Dans un contexte déjà marqué par une tension sécuritaire dans la région, l’émergence de ce trafic interpelle sur la porosité des frontières et l’ingéniosité de réseaux criminels transnationaux prêts à tout pour alimenter des marchés parallèles.

En attendant, le lionceau secouru ce week-end rejoint une série d’animaux rescapés de la contrebande, dans l’espoir de retrouver un jour une existence plus digne. Un triste symbole d’un commerce cruel, mais aussi l’espoir d’une prise de conscience croissante.

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