15 pays critiquent les efforts d’aide d’Israël à Gaza
La déclaration fait référence aux statistiques de l’agence discréditée et exprime son soutien à l’organisation de l’ONU pénalisée par Israël.
MIKE WAGENHEIM
Quinze pays ont publié mercredi une déclaration commune exhortant Israël à faire davantage pour permettre et faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire à Gaza.
La déclaration a été publiée par les missions des Nations Unies de la République dominicaine, de l’Estonie, de la France, de l’Allemagne, de la Guyane, de l’Irlande, du Mexique, des Pays-Bas, de la Norvège, de la Sierra Leone, de la Slovénie, de l’Espagne, de la Suède, de la Suisse et du Royaume-Uni.
« Il est inacceptable que la faim, provoquée par un conflit évitable et provoqué par l’homme, continue de frapper les civils de Gaza. Ces souffrances prolongées auront des conséquences irréversibles qui dureront des générations », indique le communiqué.
Il faisait référence à un rapport de mai du Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC), un organisme d’évaluation de l’insécurité alimentaire affilié à l’ONU. L’IPC a publié à plusieurs reprises des projections de famine pour Gaza pendant la guerre entre Israël et le Hamas, pour ensuite les revoir à la baisse lors des mises à jour ultérieures.
L’IPC a également été critiqué par son propre comité d’examen pour s’être appuyé sur des données incomplètes et trompeuses, ce qui a conduit à des projections de famine inexactes au début du conflit.
« D’après le rapport spécial du CIP de mai, nous savons que la bande de Gaza est confrontée à un risque critique de famine », selon le communiqué de mercredi. « L’ensemble de la population est confrontée à une insécurité alimentaire aiguë de grande ampleur : 500 000 personnes sont menacées de famine et plus de 70 000 enfants devraient nécessiter un traitement pour malnutrition aiguë. »
Les pays ont accusé Israël de « refuser de manière persistante l’aide humanitaire essentielle aux civils » et ont appelé toutes les parties à se conformer au droit international, ainsi qu’à « garantir la responsabilité de ceux qui provoquent ou prolongent délibérément la faim provoquée par le conflit, en violation du droit international ».
La déclaration a également exprimé son soutien au Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA), qui a joué un rôle de premier plan dans le projet d’aide humanitaire .
Mercredi, Israël a annoncé des mesures contre l’OCHA, notamment des refus de visa et des restrictions de personnel, citant la direction de l’agence pour avoir diffusé à plusieurs reprises des allégations fausses et trompeuses sur l’entrée de l’aide humanitaire.
Source: jns
L’aide est prête à être livrée aux Gazaouis en 2025. Crédit : Avec l’aimable autorisation de la Gaza Humanitarian Foundation.
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