Agression d’adolescents israéliens
Agression à Rhodes : six adolescents israéliens pris pour cible devant un club
Une violente attaque visant six adolescents israéliens en vacances sur l’île grecque de Rhodes a provoqué l’émoi en Israël comme en Grèce. L’agression s’est déroulée dans la nuit de mardi à mercredi, aux abords d’un club réputé fréquenté par de jeunes touristes israéliens. Les premiers témoignages évoquent un guet-apens mené par un groupe d’individus identifiés comme pro-palestiniens, certains provenant, selon les victimes, de Turquie.
Une sortie festive qui vire à l’angoisse
Le groupe d’amis, en vacances pour cinq jours, profitait de sa dernière soirée sur l’île. Après une nuit passée dans un club prisé des jeunes Israéliens, les adolescents ont décidé de partir discrètement par l’arrière de l’établissement. Cette décision, prise semble-t-il pour éviter tout attroupement, les a conduits dans une ruelle où une vingtaine d’individus les attendaient.
« Ils semblaient arabes, ils nous ont poursuivis sans sommation », a témoigné l’un des jeunes au média israélien N12. Pris de panique, les adolescents ont tenté de fuir. Plusieurs ont été rattrapés, frappés à coups de poing et de pied. L’un d’entre eux a été filmé pendant l’agression, selon les témoignages. Des blessures légères ont été constatées sur plusieurs membres du groupe.
Un message de détresse au cœur de la nuit
Parmi les victimes, Shachar Gutman a réussi à s’échapper et à contacter sa famille peu après 4h30 du matin. Dans un SMS, il écrivait : « J’ai sauté par-dessus un mur, je me cache », tout en expliquant ne pas savoir ce qu’il était advenu de ses amis. Peu après, il a pu joindre ses parents par téléphone.
La mère du jeune homme, Orit Gutman, a partagé son angoisse avec le site Walla. « Lorsqu’on a reçu son message, le monde s’est figé », a-t-elle confié. « Pendant un instant, je ne savais pas quoi faire. Cela m’a ramenée à ce matin du 7 octobre. Ce genre de frayeur, on ne l’oublie jamais. »
Elle décrit une détresse totale face à l’éloignement géographique et l’impossibilité d’intervenir. « Ils étaient six garçons, juste en vacances, et soudain tout a basculé. »
Contexte de tension et climat délétère
Cette attaque intervient quelques heures seulement après une manifestation sur l’île de Syros, au cours de laquelle des militants pro-palestiniens ont tenté de bloquer l’arrivée de touristes israéliens débarquant d’un navire de croisière. Si aucun lien formel n’a été établi entre les deux événements, la proximité temporelle et la nationalité des victimes interrogent.
Certains jeunes Israéliens présents à Rhodes ont témoigné d’un sentiment d’insécurité croissant : « On ne peut plus marcher librement. Il y a partout des motos, des quads. Dès qu’on entend un bruit de roues, on sursaute », a raconté un autre adolescent.
Des vidéos de l’agression, ou d’instants qui l’ont précédée, auraient été partagées sur des réseaux sociaux privés, ce qui pourrait faire l’objet d’investigations supplémentaires.
Les autorités locales silencieuses
À ce stade, aucune déclaration officielle n’a été faite par la police grecque concernant cette agression. Le silence des autorités locales suscite des critiques en Israël, où l’affaire prend une dimension politique et médiatique importante. Le ministère israélien des Affaires étrangères a confirmé être en contact avec les familles et les services consulaires sur place, et suit l’évolution de la situation.
En Israël, cet incident ravive les craintes de voir les tensions du conflit israélo-palestinien s’exporter dans les lieux de villégiature fréquentés par les ressortissants israéliens. Certains commentateurs appellent d’ores et déjà à une réévaluation des recommandations de voyage, notamment vers les îles grecques, réputées pourtant pour leur hospitalité.
Ce fait divers, aussi violent qu’inattendu, jette une ombre sur la saison estivale et sur le sentiment de sécurité des jeunes Israéliens à l’étranger. La question demeure : s’agit-il d’un acte isolé ou du symptôme d’un climat plus large de radicalisation ? Les jours à venir apporteront sans doute des éléments de réponse.
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