« Mauvais message » : Israël rejette l’appel de 25 pays à mettre fin à la guerre de Gaza
« La déclaration ne parvient pas à concentrer la pression sur le Hamas et ne reconnaît pas le rôle et la responsabilité du Hamas dans la situation », a déclaré le ministère israélien des Affaires étrangères.
Le ministère israélien des Affaires étrangères a rejeté lundi une déclaration conjointe publiée plus tôt dans la journée par les hauts diplomates de 25 pays et un commissaire de l’Union européenne appelant à la fin de la guerre à Gaza.
« Israël rejette la déclaration commune publiée par un groupe de pays, car elle est déconnectée de la réalité et envoie un mauvais message au Hamas », a déclaré le ministère.
« Toutes les déclarations et revendications doivent être dirigées contre la seule partie responsable de l’absence d’accord pour la libération des otages et d’un cessez-le-feu : le Hamas, qui a déclenché cette guerre et la prolonge », a-t-il ajouté.
La déclaration conjointe, intitulée « Territoires palestiniens occupés : Déclaration conjointe, 21 juillet 2025 », a été signée par l’Autriche, l’Australie, la Belgique, le Canada, le Danemark, l’Irlande, l’Italie, le Japon et d’autres.
Elle a également été signée par la commissaire européenne chargée de l’égalité, de la préparation et de la gestion des crises, Hadja Lahbib.
Leurs critiques portaient principalement sur le nouveau modèle de distribution de l’aide d’Israël à Gaza, qu’ils qualifiaient de « dangereux, qui alimente l’instabilité et prive les Gazaouis de dignité humaine ».
« Nous condamnons l’approvisionnement en aide au compte-gouttes et le meurtre inhumain de civils, y compris d’enfants, qui cherchent à satisfaire leurs besoins les plus élémentaires en eau et en nourriture », indique le communiqué.
En réponse à la déclaration de lundi soir, le ministre israélien des Affaires étrangères Gideon Sa’ar a noté que le Hamas avait salué la déclaration, affirmant que si une organisation terroriste « vous accueille, vous êtes au mauvais endroit ».
« Les éloges du Hamas pour la déclaration du groupe de pays sont la meilleure preuve de l’erreur qu’ils ont commise, en partie par bonnes intentions et en partie par obsession contre Israël », a tweeté Sa’ar.
« Nous nous trouvons à un moment très délicat des négociations pour la libération des otages et un cessez-le-feu. Le Hamas campe sur ses positions et refuse un cessez-le-feu, tout en menant une campagne mensongère qui induit en erreur de nombreux membres de la communauté internationale », a-t-il déclaré.
« Les pays doivent agir de manière responsable et éviter de faire le jeu du Hamas ! » a ajouté Sa’ar.
L’ambassadeur des États-Unis en Israël, Mike Huckabee, a également déclaré que « lorsque le Hamas pense que vous faites du bon travail, vous faites du mal ».
« C’est embarrassant pour une nation de se ranger du côté d’un groupe terroriste comme le Hamas et de blâmer une nation dont les civils ont été massacrés pour avoir lutté pour obtenir la libération d’otages », a écrit l’envoyé américain sur son compte X.
En février, Israël et les États-Unis ont créé une nouvelle organisation, la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), pour superviser la distribution de l’aide alimentaire directement aux civils de Gaza, en contournant le Hamas, qui exploitait l’aide comme source de financement en l’expropriant et en la revendant à des prix gonflés.
Israël et les États-Unis ont cité le Hamas comme l’une des principales causes des violences sur les sites humanitaires. Un câble du 30 juin envoyé par l’ambassade américaine à Jérusalem indiquait que le groupe terroriste avait « officiellement placé des primes » sur les travailleurs américains et palestiniens du GHF.
« Le Hamas agit délibérément pour accroître les frictions et nuire aux civils qui viennent recevoir de l’aide humanitaire », a déclaré le ministère israélien des Affaires étrangères.
La déclaration conjointe conclut que les nations sont prêtes à « prendre de nouvelles mesures » pour parvenir à un « cessez-le-feu immédiat » et à poursuivre une voie diplomatique vers la paix.
Le ministère israélien des Affaires étrangères a réagi : « Cette déclaration ne parvient pas à concentrer la pression sur le Hamas et ne reconnaît pas son rôle ni sa responsabilité dans la situation. Le Hamas est le seul responsable de la poursuite de la guerre et des souffrances des deux camps. »
« Dans ces moments sensibles des négociations en cours, il vaut mieux éviter des déclarations de ce genre », a-t-il ajouté.
Source: jns
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