Les compagnies aériennes surveillent attentivement ce nouveau phénomène. Depuis septembre, des pilotes de ligne ont signalé plusieurs pannes de leur GPS et même de leur système de navigation lors du survol du Moyen-Orient. Certains d’entre eux ont par exemple reçu des signaux GPS falsifiés qui leur ont fait croire qu’ils volaient à plusieurs kilomètres de leur emplacement réel, indique le média américain Vice . Un Embraer à destination de Dubaï a même failli pénétrer dans l’espace aérien iranien sans autorisation avant que les pilotes ne réalisent qu’ils suivaient un faux signal, rapporte de son côté le New York Times .
OPS Group, un groupe international de pilotes, de répartiteurs de vols et contrôleurs, a recensé une cinquantaine d’incidents de ce genre en deux mois et soulève un «défaut fondamental dans la conception de l’avionique». La Federal Aviation Administration (FAA), l’agence gouvernementale américaine en charge de l’aviation civile, a mis en garde les pilotes de ligne contre ces risques de brouillage GPS. Si ces incidents peuvent être causés de manière intentionnelle, la FAA évoque une autre piste, celle des guerres électroniques en cours notamment en Ukraine et plus récemment en Israël. En perturbant les signaux GPS pour, par exemple, neutraliser les drones ennemis, les belligérants peuvent sans le savoir perturber les outils de navigation des vols commerciaux.
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