EXCLUSIF ISRAELVALLEY. Michal Dustov (Tel-Aviv). Le « tourisme du désastre », également connu sous le nom de « tourisme noir » désigne la pratique de visiter des lieux marqués par la mort (les lieux du crime du Hamas du 7 Octobre 2023), la souffrance (les cimetières militaires israéliens), ou des catastrophes (immeubles de Ramat Gan abimés), qu’elles soient naturelles ou causées par l’homme. Cela peut inclure des visites de sites de catastrophes naturelles, de champs de bataille, de lieux de massacres, ou même de zones touchées par des accidents nucléaires. Un exemple? Depuis l’attaque des iraniens sur l’Institut Weizman (Rehovot) de nombreuses personnes tentent de pénétrer dans l’Institut sous des prétextes différents. Heureusement que la sécurité de l’Institut a été renforcée afin d’éviter des dérives. A Tel-Aviv des touristes photographies les lieux du désastre (autour de l’ex Consulat de France) qui fait pleurer des habitants apeurés.
Le tourisme de désastre se caractérise par :
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La visite de lieux de tragédie :
Ces lieux peuvent être des sites de catastrophes naturelles, des champs de bataille, des lieux d’accidents ou de crimes, etc.
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Une motivation souvent liée à la curiosité ou à la mémoire :
Certains visiteurs sont attirés par la morbidité ou la curiosité morbide, tandis que d’autres cherchent à comprendre l’histoire ou à honorer la mémoire des victimes. -
Des enjeux éthiques :
Cette pratique soulève des questions éthiques concernant l’exploitation de la souffrance humaine et la commercialisation de la mort.
Exemples de tourisme de désastre :
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Tchernobyl et Fukushima:
Ces zones touchées par des accidents nucléaires sont devenues des destinations touristiques populaires, attirant des visiteurs désireux de voir de leurs propres yeux les vestiges de ces catastrophes.
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Les sites de la Seconde Guerre mondiale :
Les anciens camps de concentration, les champs de bataille et les lieux de bombardements attirent de nombreux touristes intéressés par l’histoire et la mémoire. -
Les lieux de catastrophes naturelles :
Les zones touchées par des ouragans, des tremblements de terre ou des tsunamis peuvent devenir des destinations touristiques, souvent avec des visites guidées axées sur les conséquences de ces événements. -
Les bidonvilles :
La visite de bidonvilles, bien que parfois controversée, peut être considérée comme une forme de tourisme de désastre, où les visiteurs sont confrontés à la pauvreté et aux conditions de vie difficiles.
Points clés à retenir :
- Le tourisme de désastre peut être motivé par différentes raisons, allant de la simple curiosité à une volonté de comprendre et de se souvenir.
- Cette pratique soulève des questions éthiques importantes concernant le respect des victimes et la commercialisation de la souffrance.
- Certains voient dans le tourisme de désastre une forme de « tourisme noir », tandis que d’autres préfèrent le terme de « tourisme de mémoire » lorsqu’il est motivé par des considérations historiques ou mémorielles.
- Il est important de noter que le tourisme de désastre peut avoir des impacts positifs et négatifs sur les communautés locales, notamment en termes économiques et sociaux.
- La gestion du tourisme de désastre nécessite une approche responsable et éthique, en tenant compte des besoins des communautés locales et en veillant à ne pas exploiter la souffrance des victimes.
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