Parmi les traditions françaises qui perdurent depuis des années figurent les bals du 14 juillet (qui parfois se déroulent le 13, selon les municipalités), mais leur pic de popularité a été sans conteste l’après-guerre et parmi les nombreux chanteurs de l’époque, Israël Valley veut rendre hommage à deux d’entre eux.
Tout d’abord, Renée Lebas (1917-2009), née à Paris de parents juifs roumains, et qui a été non seulement la première interprète de La Mer de Charles Trenet, mais aussi d’un jeune compositeur alors inconnu, Léo Ferré.
Ayant débuté sa carrière avant guerre, elle dut quitter Paris après l’arrivée des troupes allemandes. D’abord réfugiée dans le Sud, elle se réfugia ensuite en Suisse.
Après la Seconde Guerre mondiale, Renée Lebas abordera dans diverses chansons le thème de la Shoah. A commencer par La Fontaine endormie (1956), écrite en hommage à sa sœur, jamais revenue d’Auschwitz. Diverses de ses chansons sont inspirées du folklore juif ashkénaze, comme Tire, tire l’aguille et Mammy. Elle chantera aussi la chanson « Garde l’Espérance », connue comme étant la Hatikva, l’hymne de l’Etat d’Israël.
Parmi ses proches amis, il y avait Francis Lemarque, de son vrai nom Nathan Korb (1917-2002), qui a écrit et composé près de 400 chansons et qui a été couronné par plusieurs Grand Prix du disque de l’académie Charles-Cros.
Né rue de Lappe (11e arrondissement de Paris), il est le fils de Rosa Eidelman, née en Lituanie et de Joseph Korb, tailleur pour dames, qui avait gagné Paris après avoir déserté de l’armée russe, tous deux issus de familles juives.
Bercé par les bals musette du quartier de la Bastille, il se lance dans la chanson juste avant-guerre, mais c’est après celle-ci que sa carrière décolle, notamment avec ses collaborations avec Yves Montand, comme « À Paris », « Je vais à pied », « Ma douce vallée », « Bal petit bal », etc. .
Le thème de Paris et son éternel accordéon reviennent souvent dans les chansons de Lemarque sur des descriptions des quartiers populaires, mais
Sa carrière est celle d’un auteur et d’un chanteur profondément attaché au Paris populaire et à la chanson française. Il repose au cimetière du Père-Lachaise (44e division, ligne 2), non loin d’Yves Montand et de Michel Legrand avec qui il avait composé « Paris Populi », un spectacle musical qui célèbre la capitale et son histoire de 1789 à 1944, mettant en scène les combats de Paris pour la liberté.
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