Selon un rapport du réseau Iran International, les forces de sécurité iraniennes continuent d’ériger des barrages et de procéder à des contrôles approfondis même après la déclaration du cessez-le-feu avec Israël, ce qui provoque un sentiment croissant de peur et d’étouffement dans la population.
Ma’ariv
D’après ce média lié à l’opposition iranienne, malgré l’annonce officielle d’un cessez-le-feu entre l’Iran et Israël, les forces de sécurité iraniennes poursuivent leurs activités intensives : contrôles routiers systématiques, vérifications étendues, interrogatoires de civils sur les routes et aux entrées des villes.
De nombreux citoyens décrivent une atmosphère de peur, d’angoisse et d’oppression. Les contrôles incluent souvent la fouille complète des véhicules, l’examen des téléphones portables, ainsi que le déploiement de mitrailleuses et de postes de contrôle fortifiés. Dans certaines régions, des arrestations massives ont également été signalées.
Des civils rapportent avoir croisé plusieurs barrages en une seule journée. À l’entrée de villes comme Hamedan, Sanandaj, Ispahan, et même dans la banlieue de Téhéran, de longues files d’attente sont observées, accompagnées de vérifications de téléphones et d’un ciblage spécifique envers les jeunes conducteurs ou les véhicules utilitaires.
Un habitant a décrit la situation comme ressemblant à un état de siège militaire. Selon lui, dans sa seule zone résidentielle, plus de 35 personnes ont été arrêtées, soupçonnées de « liens avec des États ennemis ».
En parallèle, Iran International rapporte que les citoyens afghans vivant en Iran font l’objet de contrôles stricts de la part de la police, en raison de soupçons de collaboration avec Israël. Les téléphones portables des Afghans sont confisqués et examinés, parfois sous la menace, avec des cas d’arrestations et même d’expulsions.
Le réseau souligne que beaucoup de citoyens ont aujourd’hui le sentiment que leur pays s’est transformé en « forteresse militaire ». Les habitants se plaignent des embouteillages, des retards prolongés dus aux barrages et d’un sentiment constant d’être surveillés, ce qui pèse lourdement sur leur quotidien.
D’après les témoignages, ces mesures ne visent pas uniquement à contrer des menaces extérieures, mais servent aussi à intimider la population elle-même.
« Le gouvernement a peur du peuple, pas des ennemis », a déclaré un résident.
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