Ce n’est qu’à la fin du mois de mai que certaines livraisons ont été autorisées à passer sur Gaza, via des points de distribution gérés par la GHF, sécurisés par des agents armés américains avec l’appui, autour, des troupes israéliennes.
Un article du journal israélien Haaretz publié début juin rapportait les témoignages de plusieurs personnes ayant essuyé des tirs de chars, de drones et d’hélicoptères près des points de distribution de la GHF. Israël accuse régulièrement le Hamas de détourner l’aide humanitaire. Le gouvernement israélien considère la GHF comme un levier essentiel pour affaiblir ce qui reste du contrôle du Hamas sur Gaza.
« Nous avons un plan, élaboré avec l’aide d’entreprises américaines, pour mettre fin au contrôle du Hamas sur la distribution de l’aide humanitaire à la population », a expliqué le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, dans une interview récemment accordée à Fox News.
La Fondation humanitaire de Gaza est dirigée par John Acree, un ancien cadre de l’agence américaine pour le développement USAID, et Johnnie Moore, un ancien conseiller de Donald Trump, prédicateur évangélique et spécialiste des relations publiques, proche à la fois du président américain et du Premier ministre israélien.
Johnnie Moore s’est distingué lors du premier mandat de Donald Trump en participant à une campagne de chrétiens évangéliques pour faire reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël et y installer l’ambassade américaine. « Il n’y a rien de plus chrétien que de nourrir ceux qui ont faim », a-t-il écrit récemment sur X.
La société de sécurité privée associée à la GHF, Safe Reach Solutions (SRS), est dirigée par Philip Francis Reilly, un ancien responsable des opérations clandestines de la CIA, notamment spécialisé dans le soutien aux guérillas, comme les Contras au Nicaragua.
Safe Reach Solutions opère en partenariat avec une autre entreprise de sécurité, UG Solutions. Les deux sociétés recrutent pour leurs missions d’anciens membres du renseignement américain et des forces spéciales. Leurs offres d’emploi indiquent rechercher des profils « formés à la guerre non conventionnelle », spécialisés dans l’analyse de la vidéosurveillance ou encore dans « l’usage de mitrailleuses ».
Pour sécuriser les sites de la GHF, Israël s’appuierait également sur un gang local dirigé par un Palestinien.
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