Lors de l’audience tenue à la Cour suprême concernant la nomination du chef du Shabak, le président de la Cour, le juge Yits’hak Amit, a demandé l’expulsion de l’avocate Talik Goïli – l’une des requérantes, mais aussi la mère de Rani Goïli hy »d, un otage. Talik Goïli a ensuite publié une vidéo dans laquelle elle s’adresse directement au juge Amit et décrit avec émotion : « Ce qui m’a le plus blessée, ce n’est pas que vous ayez voulu m’expulser de l’audience, mais que vous ne sachiez même pas qui je suis. »
JDN
Lors de l’audience de ce mardi à la Cour suprême concernant la nomination du nouveau chef du Shabak, le président de la Cour suprême, le juge Yits’hak Amit, a demandé que l’avocate Talik Goïli – l’une des pétitionnaires – soit exclue de la salle. Talik est la mère de Rani Goïli, soldat israélien kidnappé en octobre 2023 et toujours détenu à Gaza.
En réaction, Me Goïli a publié une vidéo dans laquelle elle s’adresse directement au juge Amit avec douleur et émotion : « Je fais cette vidéo pour vous, juge Amit. Enchantée, je m’appelle Maître Talik Goïli. Je suis la mère fière de Rani Goïli, un héros d’Israël, qui est parti se battre en octobre pour me protéger, vous protéger, et protéger l’État d’Israël – et qui a été enlevé dans la région d’Aloumim. Rani est otage à Gaza depuis un an et huit mois – et vous ne savez même pas qui je suis. »
Elle poursuit : « Ce n’est pas tant le fait que vous ayez voulu m’expulser de l’audience qui m’a blessée. Ce qui m’a vraiment blessée, c’est que vous ne me connaissiez pas. En tant qu’avocate, en tant que collègue, en tant que personne ayant déposé cette pétition – une pétition qui porte mon nom – vous ne me connaissez pas. Vous ne connaissez pas mon otage. Vous ne connaissez pas mon fils. »
Et elle conclut dans un reproche amer : « Vous ne vous intéressez pas à ce que nous, les familles des otages, vivons. Vous ne vous souciez pas des otages qui sont à Gaza. Ce qui vous intéresse, c’est renverser le Premier ministre et le déclarer inapte à gouverner. Les otages ne vous intéressent pas vraiment. »
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