Course aux armements au Moyen-Orient : Tsahal se prépare à une nouvelle guerre sur plusieurs fronts avec l’Iran et ses mandataires terroristes
Dans un contexte géopolitique tendu au Moyen-Orient, l’État d’Israël accélère la modernisation de son appareil militaire. Face à la montée des tensions avec l’Iran et ses alliés régionaux, les Forces de défense israéliennes (Tsahal) se préparent à une confrontation multithéâtre. L’objectif : adapter les capacités offensives et défensives de l’armée pour répondre à des menaces à 2 000 kilomètres du territoire israélien.
Cette refonte stratégique, appuyée par le ministère de la Défense, implique le déploiement massif de technologies de pointe, l’élargissement des gammes d’armements et le renforcement des alliances stratégiques, notamment avec les États-Unis. La doctrine militaire israélienne intègre désormais des scénarios de combat simultané à Gaza, en Cisjordanie, au Liban, en Syrie, en Jordanie, au Yémen et jusqu’en Iran.
Le déclencheur de cette dynamique fut l’opération Narnia, au cours de laquelle Israël a mené des frappes ciblées contre plusieurs scientifiques nucléaires iraniens. Cette action, fruit de deux décennies de préparation, démontre l’allongement du bras opérationnel israélien et sa capacité à frapper en profondeur, au cœur même du territoire ennemi.
Selon les responsables de la sécurité, l’exposition récente de certaines technologies israéliennes dans des zones de conflit a poussé l’armée à revoir sa stratégie de développement. En réponse à la capacité croissante des ennemis à analyser et à s’adapter, de nouvelles armes classifiées sont en cours de conception pour conserver l’effet de surprise.
Les investissements actuels incluent :
L’élargissement de la flotte aérienne avec des appareils à plus longue portée.
Le développement de bombes, radars et systèmes de détection sophistiqués.
Le renforcement des capacités navales pour agir loin des côtes israéliennes.
La création de faisceaux laser terrestres et aériens pour contrer les drones lourds.
L’augmentation significative des stocks d’intercepteurs antimissiles.
Israël a aussi entamé la refonte de ses forces terrestres : chars, blindés, systèmes de communication, formation, infrastructures de bases, équipements pour les réservistes et capacités de renseignement font l’objet de mises à niveau. Par ailleurs, la protection des civils reste une priorité, avec 100 millions de shekels récemment débloqués pour la rénovation d’abris dans la région centrale du pays.
La défense aérienne a été particulièrement sollicitée après les récentes frappes iraniennes, notamment celle qui a touché Bat Yam, causant des dégâts à plus de 100 immeubles pour un coût estimé à un demi-milliard de shekels. Les intercepteurs israéliens, bien que performants, coûtent chacun 15 millions de shekels. Pour le Premier ministre Benjamin Netanyahu, il est impératif d’en acquérir davantage afin de maintenir un niveau de protection optimal.
Dans ce cadre, le pont aérien militaire entre les États-Unis et Israël, débuté le 7 octobre, joue un rôle central. Contrairement aux années précédentes, les transferts d’armes et de matériel se poursuivent à un rythme soutenu, marquant un changement notable dans la posture américaine sous l’administration actuelle, comparée aux périodes d’embargo observées auparavant.
Toutefois, ces investissements ont un coût considérable. Israël a d’ores et déjà demandé le remboursement des dépenses de guerre au ministère des Finances, tout en insistant pour que le prochain budget militaire tienne compte des enseignements tirés du conflit en cours. Le développement de chaînes de production locales pour les munitions est aussi une priorité, afin d’assurer l’autonomie stratégique pour la décennie à venir.
La dimension spatiale et souterraine de la guerre n’est pas négligée. Les responsables militaires souhaitent étendre l’activité israélienne dans l’espace et développer davantage d’outils pour les opérations souterraines, tout en comblant les écarts de sécurité pour les citoyens non protégés par des installations renforcées.
Le secteur naval, longtemps limité à la défense côtière, est également repensé. Les nouveaux navires seront capables d’opérations à longue portée, notamment pour frapper les Houthis au Yémen, comme cela a déjà été le cas.
En conclusion, selon un haut responsable de la sécurité : « L’État d’Israël doit veiller à ce que Tsahal reste à la pointe du champ de bataille. Nous devons surprendre l’ennemi, encore et toujours. » Cette stratégie, mêlant innovation, coopération internationale et résilience logistique, reflète la détermination d’Israël à conserver une supériorité militaire dans une région en mutation rapide.
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