Le fracassant retour médiatique de Naftali Bennett sur la scène politique israélienne.

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L’ancien Premier ministre Naftali Bennett a brisé son silence médiatique samedi soir, lors de sa première grande interview à un média israélien depuis sa démission en 2022. Ses déclarations, particulièrement critiques envers Benyamin Netanyahou, interviennent alors que les sondages créditent son nouveau parti de plus de 20 sièges.

« Aucune capacité d’attaque » en 2021

Bennett a directement mis en cause la gestion de Netanyahou concernant la préparation d’une éventuelle frappe contre l’Iran. « En 2021, j’ai été choqué de découvrir que nous n’avions pas la capacité d’attaquer l’Iran », a-t-il affirmé sur la chaîne 12, révélant qu’aucun budget n’avait été alloué aux préparatifs nécessaires.

L’ancien dirigeant a précisé avoir consacré son premier mois au pouvoir à évaluer la situation vis-à-vis de l’Iran, découvrant l’absence totale de planification opérationnelle. « Aucun argent n’avait été alloué » pour les mesures spéciales nécessaires, a-t-il déploré. « J’ai immédiatement approuvé un budget de six milliards de shekels dédié au développement de nos capacités de renseignement et d’attaque en Iran, et j’ai convoqué le chef d’état-major, le chef du Mossad et de l’armée de l’air et nous avons commencé à lancer des opérations. Sans nos actions en 2021, il n’aurait pas été possible de donner l’ordre d’attaquer en 2025 », a-t-il ajouté, s’attribuant une grande partie du mérite des opérations menées dernièrement par les forces israéliennes en Iran.

Un appel à un « accord global » pour Gaza

Pour la première fois depuis le début du conflit, Bennett s’est prononcé en faveur d’un accord pour mettre fin à la guerre à Gaza. Face aux « performances déplorables du gouvernement » et à l’incapacité de l’exécutif à trancher, il propose une solution pragmatique : « libérer tous les otages, maintenir le périmètre d’action militaire conformément aux termes de l’accord et laisser le soin au prochain gouvernement de détruire le Hamas. »

L’ancien Premier ministre a également dénoncé ce qu’il considère comme une contradiction majeure dans la stratégie gouvernementale : « Depuis le début de la guerre jusqu’à cette semaine, alors que nous combattons le Hamas d’une main, le gouvernement israélien le finance de l’autre. Des centaines de camions sont acheminés et le Hamas s’en empare. »

« Netanyahou doit rentrer chez lui »

Bennett n’a pas épargné Benyamin Netanyahou, estimant que « vingt ans » au pouvoir représentent un temps « trop long ». « Tout le monde est d’accord là-dessus. Il doit rentrer chez lui. Le peuple veut du renouveau, il veut la paix », a-t-il martelé, qualifiant la gestion politico-militaire de la guerre de « catastrophe » et de « désastre ».

Cette interview marque le retour médiatique de Bennett sur la scène politique israélienne, lui qui avait annoncé plus tôt cette année la création d’un nouveau parti. Habitué aux médias internationaux depuis le 7 octobre, l’ancien Premier ministre avait jusqu’alors évité les journalistes israéliens.

Les sondages récents témoignent de l’impact de ce retour : le parti de Bennett obtient régulièrement plus de 20 sièges et a même dépassé le Likoud dans certaines enquêtes d’opinion. Bennett devance également depuis plusieurs mois Netanyahou dans l’indice d’aptitude au poste de Premier ministre, bien que cette tendance se soit inversée la semaine dernière après l’attaque en Iran.

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