RADIO J. EN DIRECT CE MATIN. DANIEL ROUACH, UN INTERVIEW DE CHARLAYNE VILMER.
L’économie d’Israël a été bousculée mais a résisté. La bourse de Tel-Aviv a tenu le coup et n’a pas plongé. La plupart des firmes ud hightech israélien n’ont pas subit de graves dommages. Les investisseurs étrangers en Israël ne se sont pas repliés vers d’autres destinations. 4 commentaires importants:
1. L’État hébreu fait preuve d’une résilience remarquable.
Depuis le 7 Octobre 2023, les exportations se sont redressées notamment celles de gaz vers la Jordanie et surtout l’Égypte qui sont de nouveau au maximum de leur potentiel ; la consommation s’est ressaisie.
Le rattrapage est cependant encore incomplet et le PIB n’a pas retrouvé son niveau d’avant les hostilités.
2. Selon les estimations de la Banque d’Israël, les combats devraient coûter près de 65 milliards d’euros en dépenses de défense, besoins civils et pertes de revenus fiscaux sur la période 2023-2025. Les finances publiques en portent les séquelles. Le déficit se creuse et devrait représenter 7,5% du PIB cette année selon les prévisions officielles.
Des ajustements budgétaires significatifs sont donc rendus nécessaires, tant du côté des dépenses que des recettes.
3. Israël vient de « consommer 30 milliards de dollars de devises pour soutenir le shekel .
4. Les Israéliens vont subir une inflation qui pourrait grimper à « 5% », contre « 3% et quelques » actuellement. En cause : le triplement des assurances maritimes, la flambée des coûts de construction, d’énergie et de transport. Le baril de pétrole a déjà atteint 78 dollars, impactant directement le pouvoir d’achat.
5. En seulement 12 jours, la guerre contre l’Iran a entraîné un coût économique estimé à 6,5 Milliards de dollars.
Selon les premières estimations des ministères des Finances, de l’Économie, de la Défense et de l’Administration fiscale, le gouvernement devra adopter des mesures drastiques pour financer ces coûts, alors que le déficit budgétaire pourrait atteindre ou dépasser 6 % en 2025.
Les dépenses se décomposent comme suit : environ 10 Mds ILS pour les dépenses militaires, 5 Mds ILS pour indemniser les entreprises et les salariés ainsi que 15 000 personnes déplacées, 5 Mds ILS pour couvrir les dommages liés aux missiles, sans compter une baisse du PIB d’au moins 0,2 %, qui pourrait réduire les recettes fiscales.
À cela s’ajoutent des coûts futurs pour le relogement durable des personnes déplacées et la remise en état des infrastructures détruites.
De plus, au moins 1 à 1,5 Md ILS de dommages supplémentaires n’ont pas encore été évalués car un tiers des propriétaires n’ont pu accéder à leurs biens.
Le Fonds israélien de compensation des dommages a déjà reçu 38 700 demandes d’indemnisation (dont 30 809 pour des bâtiments, 3 713 pour des véhicules et 4 085 pour des biens et équipements) et les dégâts causés par les derniers tirs de missiles ne sont pas encore comptabilisés.
Près de deux tiers des demandes sont issues de la région de Tel-Aviv. À noter que le ministère de la Défense prévoit des besoins financiers importants (de premières estimations évoquent un total de 40 Mds ILS), notamment pour réapprovisionner les stocks de munitions et d’intercepteurs.
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